- Saint-CASSIEN :

Le seigneur de Saint-CASSIEN, près de LOUDUN, était suzerain du seigneur de MONTJEAN de GENNES, par le moyen du seigneur de BEAUCAY ; maintenant, BEAUCAY relève directement du château de LOUDUN ; il fait tenir ses assises au bourg des ROZIERS en différentes maisons, près de l’église ; ses officiers visitent les mesures des habitants du bourg des ROZIERS.

- CHAPELLE du PATOIL :

La CHAPELLE du PATOIL qu’est l’église paroissiale des ROZIERS a été construite par Eudes de GENNES ; lorsque l’on eut formé le projet d’établir une paroisse dans la vallée, on commença à faire le service divin dans ladite chapelle avant l’érection de la cure.

L’évêque d’ANGERS donna commission à un prêtre de desservir ladite chapelle pour les habitants de la vallée, de leur administrer les sacrements, et aller enterrer les morts dans le cimetière de GENNES.

Il rend une ordonnance pour que les habitants de la Vallée assistent au service divin. Cette chapelle était située sur la paroisse de Saint-Eusèbe ; tous les habitants des environs en vallée étaient de cette paroisse. Cette chapelle est devenue l’église paroissiale, ayant été agrandie.

- CHEVREUIL :

CHEVREUIL chassé par les chiens de la ROCHEFROISSARD, se jette dans la rivière dans les eaux des seigneurs de GENNES ; il est pris par les gens desdits seigneurs comme épave.

- CIMETIERE des ROZIERS :

Le CIMETIERE des ROZIERS a été agrandi d’un morceau de terre de la pièce du domaine de FONTAINE qui le joint et donné par les seigneurs et dames de cet endroit ; c’est pourquoi ils ont le droit d’avoir un banc dans le chœur de cette église, après et au-dessous de celui des seigneurs et fondateurs de ladite église.

- COUTURE du MANS:

L’abbaye de la COUTURE du MANS est chef du prieuré de Saint-Eusèbe ; l’abbé et le couvent donnent au prieur de Saint-Eusèbe procuration pour transiger avec l’évêque et le chapitre de l’église d’ANGERS, pour les novales, offrandes, oblations et autres droits appartenant audit prieur dans le territoire où la chapelle du Patoil a été bâtie, paroisse de Saint-Eusèbe.

- CUNAULT :

Le prieur de CUNAULT est homme de foy du seigneur de MONTJEAN de GENNES, pour la terre de la PERRINE, qui s’étend paroisse de SAUGE l’HOPITAL, GENNES et les ROZIERS. Plusieurs maisons du bourg des ROZIERS relèvent dudit prieur, sous l’hommage qu’il rend au seigneur de MONTJEAN de GENNES.

- DIXMES :

DIXMES novales, de la vallée et de Belle Poule ; elles sont données au chapitre de l’église d’ANGERS par l’évêque pour le pain du chapitre. Les évêques prétendirent le droit de disposer de toutes les novales qui n’étaient censées être d’aucune paroisse et de les attribuer à l’église qu’il leur plairait ; ils y étaient autorisés par le concile de Latran de l’an 1139.

La donation des novales de la vallée est confirmée par le pape Clément IV. Règlement pour les curés de Saint-Eusèbe au sujet des novales de la vallée étant dans leur paroisse.

La dîme correspondait à une certaine part de la récolte (la part variant d’un évêché à l’autre et même d’une paroisse à l’autre, voire parfois à l’intérieur d’une même paroisse)

Transaction avec lesdits curés par laquelle on donne au curé de Saint-Eusèbe de GENNES, en récompense desdites novales, une dixme, paroisse de SARRIGNE. Confirmation des dixmes novales de la vallée au chapitre par l’évêque d’ANGERS, ; érection en faveur dudit chapitre, de l’église Notre-Dame de Vallée en paroisse, nommée auparavant la chapelle du Patoil, située sur la paroisse de Saint-Eusèbe. Accord entre le chapitre et le prieur de Saint-Eusèbe de GENNES, au sujet desdits novales et des oblations et prémices appartenant audit prieur dans le territoire de la chapelle du Patoil, érigée en paroisse sous le nom de Notre-Dame de Vallée ; c’est pourquoi on charge le vicaire que le chapitre établira en ladite église, de payer au prieur 14 sols de prestation annuelle, le lendemain de l’Assomption, fête patronale, avec réserve audit prieur des anciennes dixmes de son territoire en vallée, et pour signe de son droit curial, les lits des personnes nobles décédées en ladite paroisse. Toutes les novales et autres droits furent à ce moyen abandonnés par le prieur de Saint-Eusèbe au chapitre de Saint-Maurice.

- DONATION :

  • - Par Foulques RECHIN, comte d’Anjou, et Bertrade, sa femme, aux moines de Saint-Maur sur Loire, d’une isle sise entre la rivière de Loire et la rivière de Vienne, dans laquelle était une chapelle dédiée à Sainte-Marguerite, et située vis-à-vis ledit couvent. Ce qui fait connaître que ces deux rivières avaient un lit distinct l’une de l’autre, vis-à-vis dudit couvent, avant la construction de la levée, et que la levée n’existait pas l’an 1090, date de ladite fondation.
  • - Par Michel LOISEAU, évêque d’ANGERS, au chapitre de Saint-Maurice, des dixmes novales des prêtres de la vallée et de Belle Poule, qui n’étaient dans le territoire d’aucune paroisse, pour le pain du chapitre qui sera distribué à tous les chanoines présents.
  • - Par Jean et Pierre GIFFART, chevaliers, au chapitre de l’église d’ANGERS, d’une pièce de terre labourable adjacente à la chapelle du Patoil, avec affranchissement de cens et de toute servitude féodale sur ladite pièce pour agrandir ladite chapelle et y construire l’église paroissiale de Notre Dame de Vallée, selon que le chapitre avisera ; c’est de la chapelle du Patoil et sur ladite pièce de terre qu’a été construite l’église paroissiale Notre Dame de Vallée nommée les ROZIERS, et que le cimetière originaire au centre duquel elle est bâtie, a été formé, ainsi que l’ancienne maison presbytérale.
  • - Par le seigneur des FONTAINES, paroisse des ROZIERS, d’un espace de terrain ayant 140 pièces de large, pris sur la pièce du domaine de ladite terre joignant le cimetière, pour agrandir ledit cimetière qui était trop resserré ; c’est pourquoi ledit seigneur obtint en reconnaissance le droit d’avoir un banc dans le chœur de l’église des ROZIERS, après et au-dessous de celui du seigneur et fondateur de ladite église, et les honneurs comme bienfaiteur, après ceux qui se rendent audit seigneur et fondateur.

- EDIT :

EDIT d’HENRY II, roy d’Angleterre et comte d’Anjou, par lequel il accorde plusieurs privilèges à ceux qui habiteront sur la levée, pour travailler à l’entretien et conservation d’icelle, et fait un règlement sur les redevances que les seigneurs féodaux pourront exiger de leurs sujets habitant sur ladite terre et dans la vallée ; c’est l’époque de l’établissement des levées de la rivière de Loire , que l’on fixe vers l’an 1169.

- EGLISE :

L’EGLISE d’ANGERS ; les chanoines d’icelle reçoivent de l’évêque la donation des novales des forêts de la vallée et de Belle Poule, qui ne sont point dans les limites d’aucune paroisse, pour faire le pain du chapitre distribué à tous les chanoines présents, aux conditions en outre, la faculté d’établir une église dans la vallée, que le chapitre fera desservir par un vicaire.

Il se fait des règlements avec les curés des paroisses sur les coteaux, au sujet des novales de leur territoire de leur paroisse dans la vallée, et spécialement avec celui de Saint-Eusèbe, sur la paroisse duquel l’église de Vallée a été établie, et aussi sur les droits paroissiaux sur les habitants du territoire des ROZIERS qui étaient de la paroisse de Saint-Eusèbe.

On fit également un accord avec le prieur de Saint-Eusèbe de GENNES, curé primitif, et qui percevait les dixmes, oblations, offrandes des habitants de la vallée dans la paroisse de Saint-Eusèbe

L’EGLISE des ROSIERS se nommait originairement la chapelle du PATOIL ; cette chapelle du PATOIL avait été bâtie par Eudes de GENNES ; avant l’érection de la paroisse des ROZIERS, on commença à faire le service divin dans cette chapelle à cause des difficultés de trajet de la Loire pour les habitants de ce canton, pour se rendre à l’église de Saint-Eusèbe leur paroisse. Le prêtre que l’évêque commit pour faire le service dans la chapelle du PATOIL allait enterrer les morts dans le cimetière de GENNES. L’évêque rendit une ordonnance par laquelle il était enjoint à tous les habitants de la vallée d’assister au service divin dans la chapelle du PATOIL.

L’évêque d’ANGERS, qui avait donné aux chanoines de l’église d’ANGERS les dixmes novales des forêts de la vallée et de Belle Poule, leur donna aussi faculté d’établir une église dans la vallée, leur accordant de plein droit ladite église, aux conditions de le faire desservir par un vicaire auquel ils donneraient une portion congrue.

Le service ayant commencé dans la chapelle du PATOIL, on la destina pour l’église paroissiale ; mais étant trop petite à cet égard, le seigneur de la ROYRIE, fief servant à la seigneurie de GENNES, fit don aux chanoines d’une pièce de terre labourable adjacente à la chapelle du PATOIL et l’indemnisa et affranchit du cens et de toute servitude féodale, sur laquelle pièce de terre, on agrandit la chapelle et qui forma l’église paroissiale et le cimetière originaire.

Cette église fut érigée en cure, et les chanoines y établirent un vicaire ; ils lui attribuèrent six livres de portion congrue, avec les droits parrochiaux, à raison de deux sols par feu suivant l’usage du temps ; il n’y avait en 1275 que 204 paroissiens aux ROZIERS ; quoique cette paroisse soit fort étendue, la plupart était encore inculte et inhabitée.

Cette église était établie sur la paroisse de Saint-Eusèbe de GENNES ; tous les environs de cette église étaient de cette paroisse ; on composa avec le curé pour qu’il fît l’abandon de tous ses droits sur lesdits paroissiens et des novales ; on lui donna en échange une dixme, paroisse de SARRIGNE, dont il a conservé depuis la jouissance. Il en fut de même des autres paroisses sur les coteaux, telles que le THOUREIL, Saint-MAUR, GOHIER, auxquelles on donna des récompenses pour l’abandon de leurs paroissiens de vallée ; mais le curé de BESSE, paroisse limitrophe de Saint-Eusèbe se refusa à ce règlement ; c’est pourquoi, il conserve encore ses paroissiens en vallée ; c’est ce que l’on nomme l’enclave de BESSE, laquelle n’est point de la paroisse des ROZIERS, mais est restée de celle de BESSE, comme avant l’érection de la cure des ROZIERS. Le prieur et curé primitif de Saint-Eusèbe se prêta également à l’établissement de la cure des ROZIERS et se désista de ses droits d’offrandes, d’oblations, sur les habitants de son territoire en vallée ; c’est pourquoi le vicaire des ROZIERS fut chargé de lui payer, chacun an, le lendemain de l’Assomption, fête patronale de cette nouvelle église, 10 sols de prestation annuelle ; et il lui fut conservé les anciennes dixmes de son territoire, sans doute des terrains d’abord mis en culture et les lits des nobles décédés sur ladite paroisse des ROZIERS ; c’était alors le droit curial qui depuis a été converti en rétribution pécuniaire ; la prestation de 14 sols lui est payé et il jouit de la dixme sur tous les terrains du bourg des ROZIERS et des environs.

Le cimetière s’étant trouvé par la suite trop resserré par la multiplicité des habitants, le seigneur de la terre des FONTAINES sis audit bourg, donna pour l’agrandir un espace de terre pris sur une pièce de son domaine, qui joint au nord le cimetière pour y être réuni, s’en réservant la mouvance à une maille de cens, et aux conditions d’avoir pour lui et ses successeurs seigneurs de ladite terre, la place d’un banc dans le chœur de l’église des ROZIERS, après et au-dessous de celui des seigneurs et fondateurs de ladite église, et les honneurs comme bienfaiteurs, après ceux qui se rendent auxdits seigneurs et fondateurs. Le seigneur de FONTAINES jouit de ce droit de banc, lequel est placé immédiatement au-dessous de celui du seigneur de GENNES, qui occupe la première place du chœur.

- ENQUETES :

ENQUETES faite à la requête des seigneurs de GENNES qui justifie de leurs droits, dans la vallée de la paroisse des ROZIERS, dans un procès contre les officiers de BEAUFORT, pour avoir fait des exploits de justice au bourg des ROZIERS ; cette enquête composée de douze témoins porte que le bourg des ROZIERS à l’entier et ses environs.

Depuis la maison de Laurent LEROUX qui est de l’enclave de BESSE en VALLEE, jusqu’à la maison nommée le Four aux Chèvres, modo, les Trois Cheminées, sur la levée, sont dans la justice des seigneurs de GENNES et dans leur mouvance, soit directe, soit médiale, que le bourg des ROZIERS relève entièrement de la seigneurie de MONTJEAN de GENNES, soit en directe soit en fief. Que le comté de BEDAUFORT n’y a aucune mouvance ni justice, que les officiers dudit lieu n’y ont que voir et que connaître que les officiers de la seigneurie de MONTJEAN de GENNES y font tous exploits de justice, soit civil ou criminel, qu’ils donnent aux habitants dudit bourg les mesures à bled et à vin, en font la visite, qu’ils tiennent dans les maisons du bourg, les assises, ainsi que le seigneur de Saint-Cassien en Loudunois, suzerain de MONTJEAN de GENNES, dont les officiers y tiennent aussi souvent les assises, notamment près de l’église. Que les officiers de MONTJEAN de GENNES prennent les aubenages, les deshérances, dans toutes les maisons du bourg, et aussi les épaves dans la rivière, dans l’étendue des eaux des seigneurs de GENNES, que les officiers de BEAUFORT n’y ont rien, si ce n’est de jeter de dessus la levée, un gant mouillé dans la rivière, et d’avoir dans cette étendue, les épaves, et qu’ils ont la levée et les grands chemins , et aussi les droits d’herbage et de parrage, sur ceux des habitants des ROZIERS, dont les bêtes vont en pâture dans les herbages du comté de BEAUFORT.

- EPAVES :

EPAVES au bourg des ROZIERS et dans la rivière de GENNES, appartiennent aux seigneurs de GENNES, dans l’étendue des limites des eaux de cette seigneurie, excepté le droit aux officiers de BEAUFORT de jeter un gant mouillé dans la rivière de dessus la levée.

- Saint-EUSEBE de GENNES :

le territoire du bourg des ROZIERS et les environs dans la vallée était de cette paroisse avant l’érection de la paroisse des ROZIERS. La chapelle du Patoil dont a été formée l’église paroissiale des ROZIERS avait été bâtie sur la paroisse de Saint-Eusèbe de GENNES, par Eudes de GENNES, seigneur de cet endroit. Les difficultés de trajet de la Loire ont déterminé l’évêque à attacher les paroissiens de Saint-Eusèbe en Vallée, à une église de ce canton. On commença à faire le service divin dans la chapelle du Patoil ; l’évêque commit à ce sujet un prêtre pour y administrer les sacrements ; il allait enterrer les morts dans le cimetière de GENNES. L’évêque rendit une ordonnance à tous les habitants de la vallée d’assister au service divin et de recevoir les sacrements dans la chapelle du Patoil, jusqu’à ce qu’il en fut autrement ordonné.

Les chanoines de l’église d’ANGERS qui avaient obtenu de l’évêque les novales de la vallée et la faculté d’y faire construire une église et d’y établir par eux un vicaire, reçurent du seigneur de la Royrie, vassal du seigneur de GENNES, le don d’une pièce de terre adjacente à la chapelle du Patoil, avec indemnité de tous cens et servitude féodale pour ladite pièce, pour y agrandir la chapelle, et dont a été formé le cimetière originaire ; l’évêque fit des règlements avec le curé de Saint-Eusèbe et le prieur de cet endroit, au sujet des novales et des droits des paroissiens dans la vallée attribués à la nouvelle église de Vallée ; on donna en récompense au curé de Saint-Eusèbe, une dixme sur la paroisse de SARRIGNE, et par le traité fait avec le prieur de Saint-Eusèbe, membre de l’abbaye de la COUTURE du MANS, le vicaire entretenu par le chapitre pour le service de sa nouvelle paroisse en vallée est tenu de payer 14 sols de prestation annuelle audit prieur, auquel sont conservées les anciennes dixmes de son territoire en vallée, et pour marque de son droit curial, les lits des personnes nobles qui décèderont, abandonnant tous les autres droits dans la vallée sur lesdits paroissiens au chapitre et à leur vicaire, telles que les oblations, les offrandes…. Réservés aussi auxdits prieur et curé les domaines dans la vallée dépendant de leurs bénéfices.

- FAUTRAGE :

Le droit de FAUTRAGE dans la baillié de GENNES, à quatre bœufs, une jument et son poulain, releva de la seigneurie d’ARGENTON

Le seigneur de SOUS-LE-PUY et MONTJEAN a semblable droit de fautrage dans ladite baillié.

- FONTAINES :

Le seigneur de FONTAINES , paroisse des ROZIERS, est homme de foy du seigneur de MONTJEAN de GENNES ; plusieurs maisons du bourg des ROZIERS relèvent de ladite seigneurie des FONTAINES

Il fait don à l’église des ROZIERS d’un espace de terre de 140 pieds de largeur pris sur la pièce de son domaine, joignant au nord le cimetière, pour l’agrandir ; c’est pourquoi il lui est concédé et pour ses successeurs, à perpétuité, la place d’un banc dans le chœur de l’église des ROZIERS après et au-dessous de celui des seigneurs et fondateurs de ladite église , et honneurs comme bienfaiteur après ceux qui se rendent auxdits seigneurs.

- FOUR :

Le FOUR à ban de GENNES, appartient aux seigneurs de MONTJEAN de GENNES.

- GAUDINIERES :

Le seigneur des GAUDINIERES, paroisse des ROZIERS, est homme de foy du seigneur d’ARGENTON

- GREZILLE :

Le seigneur de GREZILLE était homme de foy du seigneur de MONTJEAN de GENNES.

- HOMMAGES :

HOMMAGES rendus à la seigneurie d’ARGENTON, paroisse des ROZIERS,

  • - le seigneur des GAUDINIERES
  • - le fief de la rue QUARTE dépendant des LOCHEREAUX
  • - le seigneur des FONTAINES pour des prés qu’il possédait en vallée
  • - un des droits de fautrage en la Baillié de GENNES

HOMMAGES rendus à la seigneurie de MONTJEAN de GENNES :

  • - le prieur de CUNAUD à cause de la terre de la PERRINE, paroisse de SAUGE l’HOPITAL, GENNES et les ROSIERS
  • - le seigneur des FONTAINES, paroisse des ROZIERS
  • - le seigneur du VERGER, paroisse de BRAIN SUR L’AUTHION
  • - le seigneur de JOREAU pour des prés en vallée, paroisse des ROZIERS
  • - le seigneur de la ROYRIE, paroisse des ROZIERS, GENNES et LOUERRE
  • - le seigneur de PARIGNE, paroisse de SAUGE L’HOPITAL
  • - le seigneur de NOYANT, paroisse NOYANT
  • - le seigneur de GREZILLE - le seigneur du fief d’ESTOLLIER

- JET de GANT MOUILLE :

Le droit de JET de GANT MOUILLE, de dessus la levée dans la rivière, appartient aux officiers du comté de BEAUFORT ; ils ont les épaves dans cette étendue ; le surplus de la rivière appartient aux seigneurs de GENNES

- JUGEMENT :

JUGEMENT, du juge ordinaire d’ANJOU, qui maintient les seigneurs de GENNES dans leur haute justice au bourg et paroisse des ROZIERS, avec défense aux officiers de BEAUFORT de les y troubler et le report et appels de ladite justice de GENNES au juge de SAUMUR. Ce jugement porte en même temps un règlement qui permet aux sujets de la haute justice de GENNES en vallée, d’avoir à leur volonté recours à la juridiction de BEAUFORT dans leurs affaires, vu la proximité et toutefois du consentement des seigneurs de GENNES et de leurs officiers, à qui la préférence est réservée et le droit de réclamer les causes de leurs dits sujets de vallée, même déjà portés au siège de BEAUFORT, et qui doivent être rendues sans difficulté à la première réquisition et sans que cette faculté puisse porter aucune atteinte à la haute justice des seigneurs de GENNES en vallée et au bourg des ROZIERS, ni connaissance de fief au comte de BEAUFORT audit bourg des ROZIERS, ni autres endroits dépendant de la justice de GENNES.

C’est l’origine de la juridiction que les officiers su siège de BEAUFORT exercent aux ROZIERS.

- JUSTICE:

La haute JUSTICE des seigneurs de GENNES ressortait anciennement au siège de LOUDUN ; les appels de ladite justice de GENNES ont depuis été attribués au siège de SAUMUR par proximité de châtellenies.

Au bourg des ROZIERS, la haute JUSTICE appartient au seigneur de MONTJEAN de GENNES ; les officiers dudit lieu y font tous exploits de justice, punissent les délinquants, donnent la mesure à bled et à vin aux habitants dudit bourg, appatronnés à l’étalon du seigneur de MONTJEAN de GENNES ; ils y exécutent les retraits, y tiennent les assises et juridictions ; les officiers de BEAUFORT n’y ont aucun droit, sinon sur la levée.

SOURCE AD49 COTE 1 E 1226