PAROISSE DE SAINT GEORGES-DES-SEPT VOIES,
LA SANSONNIERE , RELEVANT DE LA BARONNIE DE TREVES

 

LA SANSONNIERE DE NOS JOURS

 

 

Voici ce que nous apprend Célestin PORT…..

Ancien fief et seigneurie, dans la mouvance de TREVES, avec maison noble, chapelle, futaies, taillis, triple jardin, droit de haute, moyenne et basse justice, de garenne et fuie, de pierre tombale dans le chœur au ras du carreau et de banc sous le lutrin de l’église paroissiale.

En est sieur noble homme Guillaume FLORY en 1416, Isabeau FLORY, fille de Pierre, chevalier, seigneur de BOUILLE ST PAUL, et de Françoise de MEULLE, reçut en dot l’hôtel de la SANSONNIERE, lors de son mariage en 1455 avec Jean de l’ESPERONNIERE, seigneur de la ROCHE-BARDOUL. Guillaume de LESPERONNIERE, leur petit-fils, en 1527, 1529 ; Antoine de l’ESPERONNIERE, seigneur de la ROCHE-BARDOUL, qui l’avait baillé à Guillaume, son frère puîné, en fait déclaration en 1539 ; Laurent de l’ESPERONNIERE en 1559, père de Charles en 1607, époux de Renée de LESPERONNIERE, sa cousine veuve en 1636 ; leur fils, Henri de LESPERONNIERE, 1658, 1664, marié à Jeanne de MENOU, d’où Henri, en 1677, sans enfant de Marie DAVY, et dont hérite en 1722 Charles de LIGONDAIS, son neveu.

La terre, dont dépendaient les moulins à eau de la COUTURE et de MOQUESOURIS et le moulin à vent de la LUSSIERE, fut acquise le 21 juillet 1732 par Messire Romain du PERRAY, qui céda le tout le 10 juillet 1733 au chanoine Urbain-Elie CASSIN, son beau-frère. Elle revient par héritage à son neveu, René Marie ROMAIN, l’ancien maire d’ANGERS, et à sa nièce, Marie-Anne ROMAIN, qui en rendit aveu au comté de TREVES.

Le domaine et le logis ont été acquis par la commune de St GEORGES pour y installer la mairie, les deux écoles et la société d’agrément.

Les bâtiments sont en partie du XVIe siècle, au centre d’une enceinte de murs à haut pavillons d’angles carrés, dont l’un abritait autrefois la chapelle.

 

LA CHAISE DES MORTS

Un bloc de grès, en forme de siège, est nommé la Chaise des Morts ; on y posait autrefois les cercueils portés à bras ; il passait pour maléfique : « Qui s’y assieyra, mourra dans l’année, et en très grand péché »
Source : Célestin PORT

 

 

 

 

 

Un peu de chronologie des seigneurs de la SANSONNIERE…..

  • Le 21 janvier 1467, Jehan de l'ESPERONNIERE épousa en premières noces, par contrat du 2 février 1455, reçu par J. Guérineau et C. Jousseau, notaires en la cour de Thouars, damoiselle Isabeau FLORY ou Fleuri, fille de messire Pierre FLORY, chevalier, seigneur de Bouillé-Saint Paul et de dame Françoise d Meulles, sa première femme.

    Elle reçut en dot l'hôtel de la SANSONNIERE, vingt-cinq livres de rente et la somme de deux cents écus d'or au coing du Roi; elle hérita aussi des terres de la Sorinière et de Garare. Jehan de l'ESPERONNIERE, à sa future, l'hôtel de Souzigné, en la paroisse de Martigné-Briand, pour le cas où elle survivrait à son mari.

FLORY ou FLÉURY. Seigneur de la SANSONNIERE, de la Sorinière, de Souzigné, de Bouillé-Saint-Pàul, de la Dindonnière. (Poitou et Anjou.)

Armes : losange d'or et de gueules, au chef de gueules, chargé de trois fusées d'or rangées en oui.

 

La SANSONNIERE passa aux l'ESPERONNIERE en 1455, par le mariage d'Isabeau FLORY avec Jehan de l'ESPERONNIERE, IIe du nom, et les l'ESPERONNIERE rappelèrent cette alliance importante en brisant autrefois leurs armes d'un chef losange d'or et de gueules.

La maison de L'ESPERONNIÈRE est originaire de l'Anjou méridional, où elle a possédé, depuis les temps les plus reculés, la seigneurie de l'ESPERONNIERE, qui lui a donné son nom.


ARMES : d'hermine, fretté de gueules, au chef losange d'or et de gueules.

 

  • Guillaume de l'ESPERONNIERE Il s'était allié, par contrat du 15 avril 1482, reçu par Raillonet Hâmon, notaires en la cour de Bressuire, à damoiselle Jehanne de SANZAY, dame du Châstelier-Berle, veuve de Jehan Le Mastin, seigneur du Chastelier-Berle et de la Rochejacquelein, et fille de Jehan de SANZAY, chevalier, seigneur dudit lieu.

    Le 8 juin 1529, il rendit aveu et dénombrement de son hôtel et terre de la SANSONNIERE, qui dépendait de la baronnie de Trêves, à noble et puissant seigneur François de VILLEPROUVEE, baron de Trêves, seigneur de Villeprouvée, de la Bigeotière, de Courseriers et de la Perrière. Cet aveu, conservé aux Archives Départementales de Maine-et-Loire sous la cote E. 1332, débute par un D majuscule, peint en azur sur fond d'or, et dans lequel sont figurées en couleurs les armoiries de l'ESPERONNIERE : d'hermine, fretté de gueules, au chef losange d'or et de gueules 4. Ces armoiries sont reproduites en pleine page au feuillet 13 dudit aveu.

    Il mourut probablement en 1527

    De cette alliance vint :
  • Guillaume de l'ESPERONNIÈRÉ, écuyer, seigneur de la SANSONNIERE, partagea la succession avec son frère Antoine, écuyer, le 14 décembre 1527. Cet acte lui donna la maison noble de la SANSONNIERE, que son frère Antoine avait d'abord reçue en dot.

  • Antoine de I'ESPERONNIÈRE, Ier du nom, écuyer, d'abord seigneur de la SANSONNIERE, puis de la RocheBardoul, épousa, par contrat reçu par Richart et J. Martin, notaires à Vezins et à Montsabert, le 22 août 1519, damoiselle Marguerite de VILLENEUVE, fille de feu noble homme Jehan de Villeneuve, seigneur dudit lieu, et de Catherine de Sainte-Flâyve, femme en secondes noces d'Hervé d'Aubigné, seigneur de la Jousselinière et de la Tousche, qu'elle avait épousé en octobre 1509. Parmi les témoins de ce contrat, qui porte la signature du futur époux et de son père, l'on remarque : noble et puissant messire Estienne de Sanzay, chevalier, Jehan de la Hune, etc.

Antoine de l'ESPERONNIERE reçut en dot la terre de la SANSONNIERE, et Marguerite de VILLENEUVE, qui était héritière, pour un tiers, de son père, Jehan de Villeneuve, les fruits et revenus du domaine de la Tousche, jusqu'à la majorité de son frère Jehan de Villeneuve, avec lequel elle serait alors tenue de bailler partage.

Par acte passé devant Richart et Collasseau, notaires à Chèmillé, le 14 décembre 1527, Antoine de l'ESPERONNIERE céda en partage à son frère Guillaume, moitié en propriété, moitié en usufruit, la seigneurie de la SANSONNIERE, avec ses appartenances et dépendances, vignes et bois taillis.

Il était mort en 1543. Sa veuve, Marguerite de Villeneuve, vivait encore le 14 janvier 1547, date à laquelle elle eut un procès. 
Ils avaient eu de leur union :

  • Laurent de I'ESPERONNIÈRE, écuyer, seigneur du Puis, de la SANSONNIERE, de la Barillonnière et de l'Ourcellière, rendit aveu, le 11 septembre 1559, de «son houstel, terres, vignes, appartenances et dépendances de la Sansonnière ",, qui relevaient de la baronnie de Trêves, à noble et puissante dame Guyonne de Villeprouivée, baronne de Trêves et de Neufville. (Archives de Maine-et-Loire. E. 1332.) Il avait épousé, le 23 novembre 1555, Hélène RIGAULT, dame de Millepied en Poitou, fille de François Rigault, écuyer, seigneur dudit Millepied et de l'Ourcellière, et de damoiselle Jehanne de Villeneuve. Il passa bail avec sa femme, le 3 février 1572 ; elle lui survécut. Ils avaient eu de leur union :

  • Charles de I'ESPERONNIÈRE, écuyer, seigneur de la SANSONNIERE, de la Boullerie et de la Frelandière, par contrat passé devant Phélipeau, notaire à Beaufort, le 16 octobre i6o3, partagea avec ses sœurs la succession de leur père ; le 10 juin 1606, il partagea aussi avec ses sœurs la succession de leur mère.

Le juin 1607, il rendit aveu de sa seigneurie de la SANSONNIERE à haute et puissante dame Jacqueline de. Clérambault, baronne de Trêves et dame du Plessis-Forestz-Clérambault, de la Bigeotière, de la Plesse et du Grand-Monstreveau. (Arch. de Maine-et-Loire. E. 1332.)

Il épousa par dispense damoiselle Renée de I'ESPERONNIÈRE, sa parente, qui obtint confirmation de noblesse devant les élus de l'élection de Saumur, le 17 septembre 1634.

Charles de l'ESPERONNIERE avait eu de son mariage avec Renée de l'ESPERONNIERE :

  • Henry de I'ESPERONNIÈRE, écuyer, seigneur de la SANSONNIERE, de Sallebeuf et de la Frelandière, fut baptisé en l'église paroissiale de Crosmières, le 5 septembre 1624 ; il eut pour parrain, Jean de Forateau, écuyer, sieur de Girardet, et pour marraine, demoiselle Renée Aubert, dame du Tremblay et de la Potardière. Il assista, en I65I, à l'assemblée de la Noblesse réunie à Poitiers.

Il avait épousé damoiselle Jeanne de MENOU, dont il eut :

  • Henry de I'ESPERONNIÈRE, écuyer, seigneur de la SANSONNIERE, inscrit pour ses terres relevant d'Angers, de La Flèche et de Saumur, parmi les vassaux de Louis de Bourbon, duc de Condé.

Ses armoiries sont enregistrées dans l'Armorial Officiel de Touraine de 1696, page 163, bureau de Saumur : D'hermine, freité de gueules, et un chef aussi de gueules losange d'or.

Il avait épousé, le 19 décembre 1690, en l'église Saint Denis d'Angers, damoiselle Marie Davy, fille de feu Clément Davy, écuyer, sieur du Chiron, conseiller du Roi au siège présidial d'Angers, et de damoiselle Anne de Raye. Furent présents à la cérémonie : le père de l'épouse, messire Claude Davy, seigneur du Chiron, chanoine de l'église d'Angers, conseiller du Roi, dame Antoinette Falloux; Philippe de Saint-Offange, chevalier, et demoiselle Marie de Brossard. On a lieu de penser qu'il ne vint pas d'enfants de ce mariage.

SOURCE : HISTOIRE GENEALOGIQUE DE LA MAISON DE L’EPERONNIÈRE DE SES ALLIANCES : ET DES SEIGNEURIES QU'ELLE A POSSÉDÉES EN ANJOU, POITOU, BRETAGNE ET MAINE   1156-1889
THÉODORE COURTAUX.

Célestin PORT nous apprend que la terre de la SANSONNIERE fut acquise le 21 juillet 1732 par Messire Romain du PERRAY et appartenait, en 1753, au chanoine Urbain-Elie CASSIN. Elle revient par héritage à son neveu, René Marie ROMAIN, l’ancien maire d’ANGERS, et à sa nièce, Marie-Anne ROMAIN.

Un peu d’histoire sur Urbain Elie CASSIN….

Né à ANGERS en 1714, d’une famille de commerçants, il acheva ses études de théologie au Séminaire St-Sulpice de Paris et revint prendre possession dans sa ville natale d’un canonicat de la cathédrale le 10 février 1739.
Il vivait alors une vie mondaine et assez dissipée jusqu’au jour où dans une partie d’amis, à sa maison de la SANSONNIERE, un élan de dévotion le ramena vers les pratiques les plus austères et les plus exaltées .
Il distribua son bien aux pauvres et aux hôpitaux, et rompant toutes les relations vulgaires, se voua à la direction des principales communautés, à la recherche des indigents, à la consolation des misères cachées ou publiques.
Son nom comme sa personne devint très vite populaire à ANGERS.
Ses collègues l’avaient chargé de surveiller les défauts dans le service du chœur et en 1783, de corriger l’impression du POUILLE. Il mourut subitement sur le grand pont en se rendant au RONCERAY, le 3 septembre 1783, et fut inhumé dans la cathédrale, le 4ème rang devant le pilier, comme l’indique encore un graphyte, puis transféré en 1786 dans l’église des Jacobins.
Au moment de la Révolution, une instance allait être ouverte en cour de Rome, pour obtenir la sanctification et l’enquête en était confiée à l’Abbé PROYART.
Le projet n’en est pas encore absolument abandonné

SOURCE : Célestin PORT

Dans le chartrier de TREVES, tome 13, nous avons trouvé des aveux, foys-hommages, dénombrement et autres titres de la terre de la SANSONNIERE, ou SAMPSONNIERE, sise paroisse de Saint GEORGES des Sept Voies et ses environs, tenue et mouvante à foy et hommage lige dudit comté de TREVES, à dix sols de service chacun an, à la recette de TREVES en GREZILLE, au terme de Saint Hilaire.

Ledit seigneur de la SANSONNIERE est fondé dans les droits ci-après :

  • 1 – Il ne paraîtrait être fondé qu’en moyenne et basse justice suivant les aveux des années 1416, 1529, 1559, 1572, 1607, 1620 et 1632. Mais suivant ceux de 1672 et 1754, il avoue la haute, moyenne et basse justice,

  • 2 – Droit de garenne et de fuye

  • 3 – Droit de mesure à bled et à vin, qu’il prend de TREVES et les baille à ses hommes et sujets.

  • 4 – Plus, ledit seigneur de la SANSONNIERE, conformément à la transaction du 15 décembre 1676, pourra seulement mettre dans le chœur et chanzeau de l’église de Saint GEORGES des Sept Voies, au ras du carreau, une pierre tombale sur le lieu de la sépulture de ses prédécesseurs, sans aucune élévation et son banc au-dessous du lutrin vis-à-vis de l’endroit où était l’autel de Saint Martin.

Plus ledit seigneur de la SANSONNIERE, de par ses aveux du 3 décembre 1676 et 5 mai 1754, reportés audit comté de TREVES censivement, un arpent de pré, sis en la prairie des Millerons,, paroisse des ROSIERS, appelée les Grandes Bournes de la SANSONNIERE, autrement le Grand Arpent.

Dans laquelle dite prairie des Millerons, ledit seigneur de TREVES a droit de mettre ou faire mettre chacun an, au jour et fête de Saint Jean-Baptiste, quatre bœufs et une cavale à fautrage, qui doivent toujours marcher, et outre, ce lui en est dû par chaque quartier, chacun an, au jour et fête de de Notre-Dame de l’Angevine, un denier maille de cens, rendable au château de TREVES.

    Aveu 1416 Source Ad49 Côte E 1332

  • Un premier aveu datant du 21 février 1416 à Messire le Baron de TREVES par Guillaume FLORY, seigneur de la SANSONNIERE. 10 sols de service au jour de la Saint Hilaire. Tenue en moyenne et basse justice.





  • Le 8 juin 1529, aveu et dénombrement de la terre et seigneurie de la SANSONNIERE, tenue et mouvante de la baronnie de TREVES, en moyenne et basse justice, à foy et hommage lige, et 10 sols de service à la recette de GREZILLE, au jour de la St Hilaire.

    Fait et baillé par Guillaume de l’ESPERONNIERE à François de VILLEPROUVEE, Baron dudit TREVES.

    De vous, noble et puissant seigneur François de VILLEPROUVEE, Baron de TREVES, Je, Guillaume de l’ESPRERONNIERE, écuyer, seigneur de la SANSONNIERE, confesse être votre homme de foy lige au regard de votre châtellenie et seigneurie et baronnie de TREVES, à cause et pour raison de mon hôtel avec appartenances et dépendances dudit lieu de la SANSONNIERE, situé en la paroisse de Saint Georges des Sept Voies,
  • Source Ad49 Côte E 1322
  • Le 3 juin 1607, aveu et dénombrement de la SANSONNIERE, tenue et mouvant de TREVES, Fait et baillé par Charles de l’ESPERONNIERE, seigneur dudit lieu de la SANSONNIERE, à Dame Jacqueline de CLERAMBAULT, Dame de ladite baronnie.
    Tenue en moyenne et basse justice, à foy et hommage lige, et à 10 sols de service chacun an, rendable à la recette de TREVES en GREZILLE.






  • Source Ad49 Côte E 1322
  • Le 16 septembre 1620, aveu de la terre et seigneurie de la SANSONNIERE, tenue de la baronnie de TREVES, en moyenne et basse justice, à foy et hommage lige, et à 10 sols de service chacun an, au jour de Saint Hilaire, rendables à la recette de TREVES en GREZILLE.
    De vous, haut et puissant seigneur Messire Pierre de LAVAL, chevalier….. Je, Charles de l’ESPERONNIERE, écuyer, seigneur de lz SANSONNIERE, connaît et confesse être votre homme de foy lige







  • Le 13 juin 1659, offre de foy et hommage lige de la part de Henri de l’ESPERONNIERE, écuyer, seigneur de la SANSONNIERE,








  • Source Ad49 Côte E 1322
  • Le 3 décembre 1672, aveu à l’altesse sérénissime, très haut et très puissant prince, Monseigneur, Louis, duc de Bourbon, premier prince du sang….. Baron des baronnies de TREVES et autres….

    J’ay Messire Henry de l’ESPERONNIERE, chevalier, seigneur de la SANSONNIERE, demeurant audit lieu de la SANSONNIERE…..
    C’est à savoir mon hôtel et maison de la SANSONNIERE, paroisse de Saint Georges, consistant en maisons, logis, basses et hautes chambres, cuisine, boulangerie, greniers, écuries, granges, étables, pressoirs, celliers, cours, caves, jardins, entrées et issues, prés, pastys, terres labourables et non labourables, bois de futayes et taillis, garenne, fuye, fiefs, cens, rentes, droit de haute, moyenne et basse justice avec les droits qui en dépendent par la coutume du pays, droit de mesure à bled et à vin, dont je dois prendre de vous, mon très puissant prince et seigneur lesdites mesures, droit de banc et de sépulture et tombaux ou pierres tombales en et au-dedans du chœur et chanceau de l’église dudit Saint Georges, vis-à-vis et près où était sis devant l’autel Saint Martin, et où est encore l’image du côté de l’Evangile au lieu de mes prédécesseurs, avec litres contenant mes armes, au-dessous des vôtres et de mettre effigie de mes prédécesseurs en bosse ou autrement vis-à-vis dudit banc en dix pieds de longueur seulement, lesquels droits je tiens de vous sous mondit hommage lige….
  • Blâmes de cet aveu rendu le 3 décembre 1672 à TREVES. Il y a eu transaction à ce sujet le 14 décembre 1676.

    Par laquelle il a été arrêté ce qui suit, sur les moyens de blâmes fournis contre l’aveu du seigneur de la SANSONNIERE rendu à TREVES le 3 décembre 1672 :

    Que ledit seigneur de la SANSONNIERE ajoutera à son aveu, après les 10 sols de service, « les gages, services et obéissances telle comme homme de foy lige doit à son seigneur et les loyaux aides quand le cas y advient, le tout suivant la Coutume d’Anjou.

    Et par lesdits aveux, ne rend que basse et moyenne justice et les droits qui en dépendent suivant la coutume du pays, doit préciser « Par ledit aveu, avoue fiefs, cens, rentes et devoirs, droit de haute, moyenne et basse justice, avec les droits qui en dépendent, par la coutume du pays ».

    Pourra ledit seigneur de la SANSONNIERE, au ras du carreau dans l’église de Saint Georges une pierre tombale sur le lieu de la sépulture de ses prédécesseurs sans aucune élévation, et son banc en dessous du lutrin, vis-à-vis où était l’autel Saint Martin

    Exprimera audit aveu que les Sieurs de CANDE et Cordeliers de Saint Maurice d’ANGERS, leur dîme qu’ils ont droit de prendre au 13ème.

    Sous seing dudit seigneur de la SANSONNIERE du 14 décembre 1676, par lequel il reconnaît que ladite transaction ne pourra troubler en rien ceux qui ont devant transigé avec les seigneurs de TREVES, pour des droits dans ladite église de Saint Georges, et en cas de procès, promet acquitter de tout évènement.




    EGLISE DU PRIEURE, A SAINT GEORGES DES SEPT VOIES, DU XIIe SIECLE.
    De cette époque, il reste le vigoureux clocher à deux étages de fenêtres: au nord et au sud à triple arcature, à l'est et à l'ouest à quadruple.Sur la face nord, au premier étage, on distingue deux chapiteaux tronconiques, l'un à palmettes en éventail, l'autre représentant un combat de félin contre serpent.

    Le chœur est gothique Plantagenêt, il y fut construit en 1860, deux jubés tribunes en bois pour augmenter la capacité d'accueil de l'église.

    Deux retables latéraux de style baroque encadrent l'autel principale dont la richesse du décors est surprenante.
    Le retable en bois de noyer doré à la feuille est de style maniériste Louis XIII. Il a été offert à la paroisse en 1776 par le chanoine de la Cathédrale d'Angers. Il provenait de l'abbaye du Ronceray.

    Les peintures en trompe l'œil sont attribuées à un disciple du peintre italien Pauolo Baronni, qui a décoré l'église de Aubigné sur Layon.

    L'origine de l'église du prieuré est probablement antérieure, des sources écrites évoquent une chapelle de Savoie au 10ème siècle (Savoie devenu sept voies par mauvaise retranscription).
    Après un leg de la comtesse de Caen sous condition en 1867, le prieuré est transformé en ferme école.


  • Le 5 mai 1754, aveu rendu au Comté de TREVES, pour raison de la terre, fief et seigneurie de la SANSONNIERE, paroisse de Saint Georges des Sept Voies, tenue à foy et hommage lige, en haute, moyenne et basse justice, et à 10 sols de service chacun an, au jour de Saint Hilaire.

    Par ledit aveu et à fin de celui-ci, il est porté que ledit seigneur de la SANSONNIERE tient censivement un arpent de pré en la Prée des Millerons, sise à la Grande Bournée, appelé le Grand Arpent, paroisse des ROSIERS, au devoir de fautrage, à quatre bœufs et une jument, et un denier maille de cens par quartier.

    De vous, haut et puissant seigneur, Messire Jean de STAPLETON, chevalier, Comte de TREVES, châtelain de MILLY, BAUCHERON, POCE, LAILLOU, seigneur des DEVALLIERES et autres lieux

    Je, Urbain, Elie CASSIN, prêtre, chanoine de l’Eglise d’ANGERS, seigneur de la terre, fief et seigneurie de la SANSONNIERE, paroisse de Saint Georges des Sept Voies, ressort de SAUMUR, connais, confesse tenir de vous, mon très honoré seigneur, au regard de votre Comté de TREVES, ma terre, fief et seigneurie de la SANSONNIERE, tant en fiefs qu’en domaines, et que je tiens de vous à foy et hommage lige.

  • Le 29 décembre 1787, foy et hommage lige son rendus au Baron de TREVES, par le fondé de pouvoir de Messire René Marie ROMAIN et Marie-Anne ROMAIN, Demoiselle, pour raison de la terre de la SANSONNIERE.

    Aujourd’hui, vingt-neuf décembre mil sept cent quatre vingt sept, par devant nous, Maurice BIZARD, juge en chef des Eaux et Forêts de la gruerie du comté de TREVES, et Sénéchal juge ordinaire civil criminel et de police dudit comté, terres et justice y réunies, en présence du Procureur de la Cour…..

    Ont comparu Messire René Marie ROMAIN, écuyer, seigneur de la POSSONNIERE, demeurant à ANGERS, paroisse de Saint Martin, et Marie-Anne ROMAIN, Demoiselle majeure, demeurant aussi ville d’ANGERS, même paroisse, seigneur et Dame par indivis de la terre, fief et seigneurie de la SANSONNIERE, paroisse de Saint Georges des Sept Voies, comme héritiers de feu Messire Urbain Elie CASSIN, leur oncle maternel, vivant, chanoine de l’2glise d’ANGERS, et seigneur de ladite terre de la SANSONNIERE.

    Par le Sieur Pierre Noël LELUAU, leur procureur fiscal,……

    Lequel a fait et porté à haute et puissante Dame, Agnès OSHIELL, comtesse de TREVES, veuve de haut et puissant seigneur Messire Jean de STAPLETON, chevalier, Comte de TREVES, entre nos mains, la foy et hommage lige que lesdits Sieur et Demoiselle ROMAIN lui doivent au regard de son dit comté, à cause et pour raison de leur terre, fief et seigneurie de la SANSONNIERE, tenue dudit comté en haute, moyenne et basse justice, sous le devoir de dix sols service annuel, rendable au jour de Saint Hilaire, à la recette dudit comté, qui se fait au village de la CROIX, paroisse de GREZILLE…….

 

fautrage, droit qu’un seigneur avait de faire parquer ses moutons sur les terres de ses vassaux.