AU FIL DU TEMPS, GENNES et LES ROSIERS SUR LOIRE du XIIe siècle à la Révolution

 

Un peu d’histoire sur les Seigneuries de SOUS LE PUY, de MONTJEAN, d’ARGENTON….

 

Saint Eusèbe

Ces seigneuries, très anciennes, se trouvaient autrefois sur le coteau de GENNES, paroisse de Saint-Eusèbe ; ils ne restent aucun vestige de celles-ci mais plusieurs terriers et registres donnent de précieux renseignements sur ces châtellenies.

 

Quelques notions préliminaires ont pour objet de fixer une idée de la seigneurie ancienne de GENNES et des différentes circonstances, révolutions et démembrements qu’elle a éprouvés.

Ces trois seigneuries possédaient :

 

Conclusion

Puis vint la Révolution et l’abolition des privilèges et des droits féodaux, créant ainsi une société nouvelle, remettant en cause l’ordre social…….

Il ne reste aucun vestige de ces trois châtellenies….

Le château de SOUS-LE-PUY fut détruit en 1940. Situé non loin des ponts, ce château eut à subir le feu de l’ennemi d’autant qu’un groupe de défenseurs y avait installé un poste de mitrailleuse. Le bombardement provoqua un incendie. Par la suite, il fut démantelé et à cet emplacement fut construite une grande maison.

A la Révolution, Mr POISSON de MONTAIGU émigra. Alors en exécution de la loi révolutionnaire, la seigneurie de SOUS-LE-PUY, celles d’ARGENTON et de MONTJEAN qui étaient en sa possession furent confisquées, puis vendues à divers propriétaires. Le manoir de SOUS-LE-PUY resta quelque temps sans acquéreur. Le régisseur des biens de Mr POISSON, un nommé RENOU, venu de Saint-CLEMENT, continua à le tenir à ferme de la nation, puis finit par en devenir propriétaire par acquêt. Ses héritiers en ont détenu quelques parcelles. Mais la partie principale devint la propriété de Mr CHAILLOUX, qui sur un plan fantaisiste qui ne rappelle en rien l’ancien manoir fit commencer la construction du coquet château.

Les bacs furent supprimés lors de la construction des ponts.

Trois types de ponts se succédèrent jusqu’à nos jours du fait de l’augmentation des trafics et en raison des destructions de 1940.

Marie-Louise Chatenay dans une "LE ZEBRE",modèle C5 de 1913 sur le pont suspendu de GENNES (1913-1914)

Vue Stéréoscopique sur verre procédé gélation-argentique,côte 52Fi730,tirage moderne

La construction des premiers ponts entre Gennes et les Rosiers est décidée en 1839. La présence d'iles a nécessité la construction de deux ponts suspendus.

PONT DE GENNES-LES ROSIERS

Les seconds ponts : la transformation des ponts fut décidée en 1927 ; le tablier fut rebâti en ciment et en bitume.

Les troisièmes ponts : les ponts ont été le théâtre de combats acharnés en juin 1940, entre les troupes allemandes et les élèves officiers de l'école de cavalerie de Saumur. La défense des ponts étant sans espoir, ils furent détruits à l'apparition des premières troupes allemandes aux Rosiers.

Gennes a été le théâtre de combats significatifs en juin 1940 entre les élèves (Cadets) de l'Ecole de Cavalerie de Saumur et l'armée allemande. Très inférieurs en nombre et en armement, ils sont parvenus à stopper l'avance allemande pendant quelques jours. Des plaques rappelant ces faits ont été installées sur le mur de la nef de l'église Saint Eusèbe. Les sépultures des Cadets tués au combat, initialement regroupées au cimetière de Gennes, sont transférées au pied de l'église Saint-Eusèbe. Le mémorial compte 17 tombes de soldats tués à Gennes et dans le Saumurois.

La paix revenue, les ponts furent reconstruits ; ils ont été inaugurés le 31 mai 1948.

 

 

LES ROSIERS SUR LOIRE

En empruntant le pont de GENNES aux ROSIERS, on observe les vieux logis entremêlés aux constructions neuves sur les rebords de la levée ; au printemps, c’est comme un jardin interrompu jusqu’à Saint-Clément, avec un rang à gauche de maisons jeunes ou vieilles, dont le pied plonge en contrebas et le toit émerge à peine au niveau du chemin, à droite, les bouillards, les ormes, les peupliers, qui s’étagent ou pointent d’en bas sur les talus, et vis-à-vis, le coteau de Saint-Eusèbe de GENNES, qui suit de loin le voyageur….

Source : CELESTIN PORT

L’Abbé BOURRASSEAU précise dans sa monographie sur GENNES, que, de temps immémorial, une antipathie profonde basée sur des intérêts contraires animait l’une contre l’autre les deux populations que séparait la Loire.

Pourquoi tant d’animosité ? Cette bataille ne serait-elle pas enracinée dans l’histoire que nous venons de découvrir grâce aux différents mémoires sur les seigneurs de GENNES, également seigneurs des ROSIERS ?….

Mais c’était autrefois….. A présent, chaque année, le 14 juillet est célébré avec la participation des deux communes ; un feu d’artifice est tiré depuis l’île de GENNES ; les GENNOIS, les ROSIEROIS, sans oublier les estivants, se regroupent sur les ponts pour admirer les plus belles explosions et s’extasier devant ces rosaces et chandelles colorées…La Loire prend alors des teintes multicolores, pour la plus grande joie de la foule….

Cette célébration de la fête nationale sur le pont est tout un symbole ; ce pont est un trait d’union entre GENNES et les ROSIERS, deux villages que séparait la LOIRE mais qui ne se font plus querelle….