LA MAISON SEIGNEURIALE DE L’ETANG

La monographie rédigée par l’Abbé BOURRASSEAU nous apprend que la deuxième maison seigneuriale se trouvait dans le bourg de GENNES ; celle-ci était la propriété de Mr FRADIN, notaire, maire de GENNES.

 



Nos recherches dans les archives notariales nous ont permis de connaître les noms des propriétaires successifs de cette belle demeure, avec l’usage du bien, au gré des époques.
Voici les actes notariés qui nous ont permis de retrouver l’histoire de cette propriété :

  • Maître TEXIER, notaire à SAUMUR : cote 4 Q5945
    En date du 22 juin 1920. Recours au registre dans lequel se trouvent récapituler les minutes des notaires par le bureau des hypothèques. Les minutes de Maître TEXIER n’ont pas toutes été versées aux ADML.
    Les frères et sœurs de Maître FRADIN avaient hérité  de cette maison, suite à son décès le 24 février 1917 à GENNES. Il était également Maire de Gennes. Seul un de ses frères était marié, ses sœurs et ses deux autres frères (l’un des deux était également notaire) étaient célibataires. Lui-même n’était pas marié et n’avait donc pas d’enfant. La propriété a été vendue à Mr Ernest François BLAVETTE, notaire, demeurant à GENNES. 

    L’origine de la propriété nous apprend que André FRADIN a acquis cette propriété de Léon JAMIN, ancien notaire, demeurant à GENNES, par acte passé devant Maître FOUCHE, notaire à la GENAUDIERE, commune de Saint Georges des Sept Voies, le 10 décembre 1900.

  • Maître FOUCHE, notaire à la GENAUDIERE, commune de St GEORGES des Sept Voies, cote 5 E 131 103
    En date du 10 décembre 1900 ; vente de la propriété par Maître Léon JAMIN, ancien notaire, à Maître FRADIN.
    L’origine de la propriété nous apprend que Mr JAMIN en a été propriétaire au moyen de l’acquisition qu’il en a faite de Mr Armand BOURDAIS, notaire, et Demoiselle Juliette GABEAU, son épouse, demeurant ensemble à GENNES, suivant contrat passé par Maître FOUCHE, notaire, le 31 juillet et le 5 décembre 1893.
    Mr BOURDIN en avait fait l’acquisition avant son mariage, de Mr André Jacques JOUBERT, propriétaire, demeurant au Bois BRINCON, commune de BLAISON, suivant contrat passé par Maître RENARD, notaire à BLAISON, le 21 septembre 1878.

  • Maître FOUCHE, notaire à St GEORGES des SEPT VOIES : cote 5 E 100 208.
    Le 5 juillet 1893, vente par Maître BOURDAIS, notaire, à Mr JAMIN, principal clerc de notaire à PONT FOUCHARD commune de BAGNEUX. La description de la propriété est la même que précédemment.
    L’origine de la propriété nous apprend que Maître BOURDAIS en avait fait l’acquisition avant son mariage, de Mr André Jacques JOUBERT, propriétaire, demeurant au Bois BRINCON, commune de BLAISON, suivant contrat passé par Maître RENARD, notaire à BLAISON, le 21 septembre 1878. Ledit JOUBERT l’avait recueilli avec d’autres biens avec la succession de son fils, André Ernest JOUBERT, célibataire, décédé à GENNES le 29 juin 187.

  •  Maître RENARD, notaire à BLAISON, : cote 5 E 87 108.
    Le 21 septembre 1878, Mr JOUBERT André vend la propriété à Maître BOURDAIS, notaire à GENNES. La description du bien est la même, à savoir une maison de maître et ses dépendances. Un autre bien est mentionné, à savoir, un clos dit l’ouche frêche, clos de murs, dans lequel se trouve une cave voûtée ; dans le secteur, car la rue du Petit Thoré est mentionnée.

    L’origine de la propriété nous apprend que Mr JOUBERT est propriétaire des immeubles cités ci-dessus, pour les avoir recueillis de son fils décédé.

    Mr JOUBERT fils était lui-même propriétaire desdits immeubles pour les avoir recueillis avec d’autres biens dans la succession de Mr François CHICOTTEAU, son aïeul maternel, décédé à SARRE, le 22 avril 1859, tirage au sort le 5 octobre 1859.

    Mr CHICOTTEAU avait lui-même recueilli les immeubles dans la succession de sa sœur, Marthe CHICOTTEAU, veuve de Louis PINEAU, décédée à GENNES le 9 mars 1856.

    Cette dernière les avait acquis de Mr Pierre René DELALANDE, ancien directeur de la poste aux lettres à SAUMUR, et Mme Marie Marthe THOURET, veuve de Mr René DELALANDE, ancien notaire à GENNES, aux termes d’un acte passé devant Maître LEROUX, notaire à SAUMUR, le 15 décembre 1842,
  • Au temps de cette vente, la maison et dépendances appartenaient pour moitié à Mme Veuve DELANDE-THORET, et pour l’autre moitié, à Mr DELALANDE, son fils, en sa qualité de seul héritier
    Mr et Mme DELALANDE-THOURET avaient acquis ledit immeuble pendant leur union de Guillaume LEMASSON, Louis AUBIN et Madeleine LEMASSON, sa femme, cultivateurs, demeurant commune de VAUX, suivant acte passé devant Maître EMERY, notaire à LOUERRE, le 15 juillet 1817.

    Biens recueillis dans la succession de Pierre LEMASSON, leur frère et oncle, partage passé devant Maître DELALANDE, notaire à GENNES, le 9 octobre 1814.

  • Maître BOURDAIS, notaire à GENNES : cote 5 E 100 81

    Le 10 juillet 1877, un inventaire après le décès de André Ernest JOUBERT, célibataire, décédé à GENNES le 29 juin 1877, à l’âge de 35 ans.  Il était né à BLAISON le 7 avril 1842, fils de André Jacques JOUBERT et de défunte Ernestine CHICOTEEAU.

    L’inventaire mentionne des papiers, notamment un testament dicté par André Ernest JOUBERT, enregistré chez Maître BOURDAIS, le 28 mai 1877. Sa légataire universelle est Mlle Hermance CHICOTTEAU, sa tante, propriétaire, demeurant à SARRE. Elle disposera de tous les biens meubles et immeubles. Il est précisé qu’il veut être inhumé au cimetière de GENNES.

    Une pièce concernant les biens immeubles de Mr JOUBERT, à savoir le partage de Mr CHICOTTEAU, un acte reçu par Maître LEROUX, notaire à SAUMUR, le 5 octobre 1859, duquel il résulte que Mr JOUBERT a recueilli dans la succession de Mr François CHICOTTEAU, son grand père, de nombreux biens, notamment, une maison à GENNES avec ses dépendances, le tut contenant 52 ares, 50 centiares.



  • Maître BOURDAIS, notaire à GENNES : cote 5 E 100 85

    Le 13 août 1878, un partage entre héritiers eut lieu ; parmi les nombreux biens est mentionnée la maison de maître avec dépendances et jardin ; le bâtiment neuf avec vestibule se trouvant sur la rue, un grand salon carrelé, une bibliothèque sur la rue, et une lingerie sur le jardin ; au premier étage, côté jardin, trois chambres à coucher avec un cabinet de toilette, le tout éclairé sur la rue ; grand grenier carrelé au-dessus avec mansarde, réserve de fruiterie à côté.

    Autre bâtiment à la suite du précédent comprenant une cuisine avec fourneau et placard, corridor et salle à manger ; au-dessus mansarde et grenier carrelés, escalier extérieur en pierres………., clos de murs de tous côtés.

    Le premier lot est composé de nombreux biens, notamment la maison de maître de GENNES, avec ses dépendances et le jardin.

    Ce premier lot fut échu à Mr JOUBERT, père, demeurant au Bois BRISSON, à BLAISON, héritier à réserve pour un quart.
    Et les trois autres lots, à la succession de Mlle CHICOTTEAU.

  • Maître LEROUX, notaire à SAUMUR : cote 5 E 42 243

    Le 5octobre 1859, tirage des lots suite au décès de François CHICOTTEAU. De son vivant demeurant commune de SARRE. Décédé le 22 avril 1859.

    A comparu Mr André JOUBERT, demeurant à BLAISON, agissant comme tuteur naturel et légal de André JOUBERT, son fils, seul enfant issu de son mariage avec Mme Ernestine CHICOTTEAU, son épouse, décédée à BLAISON courant avril 1842.

    Parmi les nombreux biens est mentionnée la maison de GENNES, consistant en vestibule, escalier, grand salon avec glace sur la cheminée, deux cabinets, cuisine et chambres à feu. Au premier étage, trois chambres, un cabinet, petite chambre et grenier sur la cuisine et la chambre à la suite, escalier extérieur pour y monter...

    Grand jardin, petite fontaine, pompe en cuivre, lavoir couvert, le jardin est traversé à son extrémité par le revers du ruisseau de la fontaine d’Avort.

    Le tout en un seul tenant entouré de murs pour une contenance de 52 ares, 50 centiares.

    Il a été procédé au tirage des lots.

    Mr JOUBERT père appelé à tirer le premier a obtenu le second lot dans lequel se trouvait la maison de GENNES.

  • Maître LEROUX, notaire à SAUMUR : cote 5 E 42 228

    Le 9 juillet 1856, partage entre les héritiers de Madame Vve PIAU.

    Ont comparu Mr François CHICOTTEAU, propriétaire, demeurant à SARRE

    Et autres cohéritiers,

    Mr CHICOTTEAU, héritier pour une moitié de Mme Marthe CHICOTTEAU, sa sœur, veuve de Mr Louis PIAU, propriétaire, demeurant en son vivant à GENNES, décédée en ce lieu, le 9 mars 1856.

    Parmi la masse de biens à partager, une maison située à Gennes, consistant au rez-de-chaussée, en vestibule, escalier, grand salon avec glace sur la cheminée, deux petites chambres en suivant…..

    Contenant 52 ares, 50 centiares.

    Il est précisé que les glaces placées au-dessus des cheminées resteront comme faisant parties de la maison.
    Le premier lot comprenait la maison de Gennes et échut à Mr François CHICOTTEAU.

    L’origine de la propriété nous apprend que cette maison fut acquise par Mme Veuve PIAU de Mr Pierre-René DELALANDE, ancien directeur de la poste aux lettres de SAUMUR, et de Mademoiselle Adelaïde Valentine RENCAUME, sa femme, demeurant commune de St HILAIRE St FLORENT, suivant acte passé devant Maître LEROUX, notaire, le 16 décembre 1842.

  • Maître LEROUX, notaire à SAUMUR : 5 E 42 145

    Le 16 décembre 1842, vente de Mr et Mme DELALANDE à Mme Veuve PIAU

    Pierre René DELALANDE, ancien directeur de la poste aux lettres à SAUMUR, demeurant à LALEU, commune de St HILAIRE St FLORENT, agissant tant en son nom personnel que comme mandataire de Mme Marie Marthe TOURET, sa mère, propriétaire, veuve de Mr René DELALANDE, en son vivant, notaire à GENNES, ladite Dame demeurant à GENNES,
    Et Mme Marthe Renée CHICOTTEAU, propriétaire, veuve de Mr Louis PIAU, demeurant à TREVES,
    Une maison située au bourg de GENNES, appelée l’ETANG, avec jardin et verger, contenant 52 ares, 80 centiares.
    Mr et Mme DELALANDE TOURET en avaient fait l’acquisition de Guillaume LEMASSON, Louis AUBIN et Madeleine LEMASSON, femme de ce dernier, suivant acte passé devant Maître EMERY, notaire à LOUERRE, le 15 juillet 1817.

    Le Sieur LEMASSON et la femme AUBIN la possédaient indivisément pour les avoir recueillis dans la succession de Pierre LEMASSON, leur frère et oncle. Et pour lui échu suivant un partage passé devant Maître René DELALANDE, susnommé, alors notaire à GENNES, le 9 octobre 1814.

    Et ledit Pierre LEMASSON en était lui-même propriétaire comme lui étant échu suivant un partage passé devant ledit Maître DELALANDE, le 29 avril 1810.

  • Maître Clément EMERY, notaire royal résidant à LOUERRE : 5 E 55 450

    Le 15 juillet 1817, par devant Clément EMERY, notaire royal résidant à LOUERRE, Guillaume LEMASSON, cultivateur, sa sœur, Madeleine LEMASSON, ont vendu à Maître DELALANDE, notaire à la résidence de GENNES, une maison, nommée l’ETANG de GENNES, sise bourg de GENNES, composée de deux chambres basses à cheminée, grenier au-dessus, couvertes en ardoises cour, jardin, et d’anciens bâtiments, compris les matériaux de pierre, y existant.
  • Cette maison appartenait originairement au Sieur Pierre HAMON, aux droits de Messire MABILLE de la PAUMELIERE. Elle a passé aux héritiers paternels dudit Sieur HAMON, suivant partage de la succession, devant Maître DELALANDE, le 20 avril 1810.

    Ensuite est échu à Pierre LEMASSON, par un autre partage du 29 avril 1810.

  • Maître René DELALANDE, notaire royal à la résidence de GENNES : 5 E 55 271

    Le 9 octobre 1814, partage en 3 lots des biens entre cohéritiers , pour chacun un tiers, dudit défunt Pierre LEMASSON.
    Furent présents devant le notaire, Louis AUBIN, cultivateur, et Madeleine Renée LEMASSON, sa femme, fille de défunt René LEMASSON, René PAUVERT, cultivateur, fils de défunts Joseph PAUVERT et de Jeanne LEMASSON, et Guillaume LEMASSON, cultivateur.

    La maison de l’ETANG est mentionnée dans le second lot, avec cour, jardin, friche et ouche y tenants, renfermés de murs, contenant 59 ares et 40 centiares. Ladite maison composée de deux chambres à cheminée, grenier régnant sur icelles, couverts à ardoises….

    Le premier lot échut audit PAUVERT, le second lot à Guillaume LEMASSON et le troisième lot, audit AUBIN.

  • Maître René DELALANDE, notaire impérial à la résidence de GENNES : 5 E 55 267

    Le 22 avril 1810, partage en deux lots de tous les biens immeubles et rentes dépendant de la succession de feu Maître Pierre HAMON, en son vivant homme d’affaires, décédé en la commune de GENNES le 25 février 1810, resté fils unique, après le décès de Marie HAMON, sa sœur, de défunts Sieur François HAMON et de Dame Marie ABRAHAM.
    Lesdits biens échus pour moitié à Guillaume et Pierre LEMASSON, enfants de René LEMASSON et de Jeanne HAMON, et à François HAMON, fils de Pierre HAMON et de Charlotte FONTENAIS, ses cousins germains, et plus proches parents en ligne paternelle, et l’autre moitié, à François CHICOTTEAU, fils unique du sieur François CHICOTTEAU et de défunte Demoiselle Renée ABRAHAM, aussi son cousin germain et plus proche parent en ligne maternelle.

    Dans le second lot est mentionnée la maison de l’ETANG, avec cour, jardin, friche et ouche y attenants, contenant 59 ares et 40 centiares. Ladite maison composée de deux chambres à cheminée, grenier régnant sur icelles, couverte à ardoises…..
    Un pré nommé le Pré de l’Etang situé audit lieu, renfermé de murs écroulés, contenant 70 ares.
    Le premier lot échut audit Sieur CHICOTTEAU et le second lot, dans lequel se trouve la maison de l’ETANG, auxdits LEMASSON et HAMON.

    Le 29 avril 1810, partage en trois lots et faisant subdivision des biens compris au second lot du partage de la succession immobilière de Maître Pierre HAMON, en son vivant homme d’affaires, décédé en la commune de GENNES le 25 février 1810, arrêté devant nous, dit notaire, le 22 de ce mois, ledit second lot échut à Pierre et Guillaume LEMASSON, enfants de René LEMASSON et de Jeanne HAMON, et à François HAMON, fils de Pierre HAMON et de Charlotte FONTENAIS, ses cousins germains, et plus proches parents en ligne paternelle.

    La maison de l’ETANG se trouve dans le premier lot. Il fut échu audit Pierre LEMASSON.

    Le second lot audit François CHICOTTEAU et le troisième lot à Guillaume LEMASSON.

     

    Rappelons qu’en 1622, un acte de partage du fief de l’Etang de Gennes mentionne la maison, jardin et appartenances en la ville de Gennes (sans précisions).

    Dans la liste des biens est indiquée l’ancienne maison seigneuriale, à savoir la place et mazureau qui étaient anciennement la maison seigneuriale de l’ETANG sise près le PONT BRIAND.
    Source E 1999.

 

 

 

Un peu de généalogie concernant la famille HAMON, grâce aux archives paroissiales de Saint Eusèbe, ce qui nous permettra de poursuivre nos recherches.

Marie HAMON, née le 15 août 1733 paroisse de St Eusèbe est décédée le 28 octobre 1810 à St Eusèbe. Elle était fille de François HAMON et de Marie ABRAHAM

Son frère Pierre HAMON était né le 14 septembre 1735 à Saint-Eusèbe ; il est décédé le 26 février 1810, à l’âge de 75 ans. Il vivait à Angers paroisse Saint Maurille et est mentionné dans divers actes comme bourgeois.

Marie ABRAHAM, mère de Marie et Pierre HAMON, épouse de François HAMON, est décédée le 13 octobre 1735 à Saint Eusèbe de Gennes. (1 mois après la naissance de Pierre)

François HAMON, meunier au moulin de Chapeau, est décédé le 18 avril 1737, à l’âge de 35 ans environ.

Le mariage de François HAMON meunier à Chapeau et de Marie ABRAHAM eut lieu le 29 janvier 1732 ; il était fils de défunt Pierre HAMON et de Perrine BRIDAULT. Marie ABRAHAM était fille de Florent ABRAHAM et de Louise CORBINEAU, présents le jour du mariage ; Florent ABRAHAM avait fait établir un testament le 8 février 1737, auprès de Maître ROULLEAU, sentant sa mort proche et recommandant son âme à Dieu...

Marie et Pierre HAMON étaient mineurs lors du décès de leurs parents ; ils ont été placés sous tutelle auprès de leur grand-père, Florent ABRAHAM.
C’est sa veuve, Louise CORBINEAU, qui a mis sous bail le moulin Garreau le 30 septembre 1737.

Florent ABRAHAM est décédé le 12 février 1737, à GENNES, paroisse de Saint-Eusèbe, âgé de 55 ans environ.

Louise ABRAHAM, née CORBINEAU, est décédée le 2 juillet 1738, à GENNES, paroisse de Saint-Eusèbe, âgée de 55 ans.

 

 

Afin d’organiser la succession du défunt, un inventaire de ses biens peut être réalisé devant un notaire, à la demande des futurs héritiers. Cet inventaire, très précis, permet d’avoir une idée de l’importance du patrimoine immobilier ; les terres possédées sont notamment précisées, ainsi que le patrimoine mobilier, dont la composition est minutieusement notée : meubles, ustensiles de cuisine, outils d’un atelier, ouvrages de bibliothèque …

L’inventaire établi par Maître BOURDAIS, notaire à GENNES, le 10 juillet 1877, après le décès de André Ernest JOUBERT, célibataire, décédé à GENNES le 29 juin 1877, à l’âge de 35 ans, est un témoignage précieux sur le quotidien d’un jeune bourgeois vivant à GENNES dans la seconde moitié du XIXe siècle ; son domicile était l’Etang de GENNES.

Ce document est une mine de renseignements. En effet, il peut informer sur le bâti existant, le nombre de pièces, leurs caractéristiques, tout comme le mobilier en place, riche ou non, selon le statut du défunt, que l’on peut comparer à son état actuel.
C'est la photographie des biens d'une personne à la fin de sa vie.

A présent, partons à la découverte du contenu de cet inventaire….

Le 10 juillet 1877, à la requête de Mlle Hermance CHICOTTEAU, propriétaire, demeurant à SARRE, commune de GENNES, agissant en sa qualité de légataire universelle de Mr André Ernest JOUBERT, en son vivant propriétaire à GENNES, où il est décédé le 29 juin dernier, son neveu, suivant son testament authentique reçu par Maître BOURDAIS, notaire soussigné, le 28 mai dernier.

De Mr André Jacques JOUBERT, propriétaire demeurant au BOIS BRINCON, commune de BLAISON, agissant en sa qualité d’hériter à réserve pour un quart dudit Mr André Ernest JOUBERT, son fils……

Procédé à l’inventaire fidèle et à la description exacte de tous les meubles, effets mobiliers…..

La représentation de tous ces objets sera fait par Mme Louise GUYARD, veuve de René GAUDICHEAU, domestique du défunt, demeurant à GENNES, ici présente, comme gardienne des scellés, déclarer au présent inventaire n’avoir rien pris, ni détourné aucun des biens de ladite succession

  • Dans la cuisine, deux landiers , une pelle et pincettes, soufflet, boîte à sel, deux grils, Deux chandeliers en fer, deux en cuivre, un bougeoir, un fer à repasser, une rôtissoire, un plateau avec des manches, une lanterne, sept paniers en osier, une paire de balances en fer blanc, des huiliers, cinq cafetières, deux couvre-plats, cinq poêles et poêlettes, douze casseroles en fer, un billot.

    Un panier à salade, une fontaine, un brûle café, deux réchauds, un moulin à café, une bouillotte, deux poissonnières, une cuillère à sauce, une râpe, un entonnoir, deux lèches-frites.

    Soixante et onze assiettes, treize plats ronds et ovales, huit soupières, un pot à lait, un saucier, une théière, un sucrier, un bol à fruits, sept bols à lait, trois casseroles en terre, deux sucriers, deux pâtissières, un pot à confiture, huit verres à pied, sept verres ordinaires, quatre salières, un verre à liqueur.

    Une table de cuisine en chêne, une autre en bois blanc, un plateau avec des manches, une pendule et sa boîte, six chaises.

    Quinze fourchettes en fer, une cuillère et une fourchette en buis, une cuillère à pot, dix-neuf cuillères en fer et en étain, six cuillères à café, six couteaux de table, une carafe, une tête de loup, un balai, deux balayettes, un parapluie, une meule à repasser les rouleaux,  vingt couteaux de table, une fourchette et un couteau à défaire et la boîte.

    Douze pots à confiture, cinq pots en grès, une casse, une pâtissière, une cocotte en fonte, cinq vases en verre, un seau en bois, un filtre, une assiette, une fourchette et deux verres,

    Trois marmites, deux chaudières, une autre marmite, un plat en grès, un pot, un tamis à laver la vaisselle,

    Deux fusils Lefaucheux et quatre cors de chasse.

  • DANS LE SALON
    Une table en vieux chêne sculpté à coulisse, à colonnes torses, trois fauteuils, neuf chaises, le tout en vieux chêne à colonnes torses, garnis en cuir vert, un bahut, une console sculptée style Louis Quinze, une console étagée à colonnes torses, quatre garnitures de croisées rideaux en reps, galènes et ornements en bois noir, filets dorés.
    Dans une petite pièce à côté, un fauteuil en vieux chêne, à colonnes torses, garni de cuir vert, quatre chaises pareilles, une bibliothèque bureau, en vieux chêne sculpté, avec fronton et colonnes torses.

  • DANS LA SALLE A MANGER
    Deux chenets, pelle, pincettes, huit parapluies, une pendule, deux candélabres, deux vases, un chandelier en faïence, un réveil, deux petites coupes en verre, porte-parapluie et glace.
    Douze chaises cannelées, un buffet en chêne, une table ronde à rallonges en chêne, un petit bureau en bois blanc, une chaise longue.
    Six tableaux, sept plateaux, quatorze fonds de plats, deux cafetières, un filtre, un plateau, deux carafes, deux coupes en stuc, deux casse-noisettes, quatre plateaux en bois, trois fonds de plat en acajou, trente-quatre verres à pied et à champagne, six chopes à bière, cinq salières, un pot à moutarde, quatorze tasses à café, neuf soucoupes, cinquante et une assiettes, deux raviers, une pâtissière, deux potiches en terre.
    Dans un tiroir, dans une petite boîte, douze couverts en argent, une cuillère à potage, douze cuillères à café, une pincette à sucre, une passette, deux petites tasses en argent, faisant ensemble deux kilogrammes, deux-cent dix-huit grammes, estimés par Mr ROULLEAU, horloger bijoutier à GENNES.
    Reprise de l’inventaire le 10 juillet 1877 à midi.

  • DANS LA LINGERIE SOUS DEUX SCELLES
    Cent trois serviettes, douze nappes, cent trente-cinq torchons, vingt-quatre taies d’oreillers, quarante et un draps de lit, seize tabliers et deux couvertures en coton, deux draps, un tablier de cuisine, huit rideaux de croisée, une paire de rideaux, huit embrasses, douze chemises de flanelle, quatre caleçons de laine, cinq gilets de flanelle, quarante-quatre chemises, trente-quatre paires de chaussettes, un petit gilet, soixante-douze mouchoirs de poche.
    Un service de table en porcelaine à filet doré avec le chiffre de Mr JOUBERT, composé de cent cinquante-huit pièces.
    Une table, deux chaises, un violon et sa boîte, une boîte à fusil.

AU PREMIER ETAGE,

  • DANS UNE CHAMBRE A COUCHER SOUS UN SCELLE
    Un lit en acajou, un sommier et un matelas, un traversin, deux draps, une couverture verte en laine, une carrée et des rideaux d’algérienne, une table de nuit en acajou avec dessus en marbre, deux descentes de lit, une table de toilette, un une cuvette, quatre chaises, un chandelier en faïence, deux bouteilles, deux verres, garniture de rideaux d’Algérienne et rideaux blancs.

    Trois taies d’oreillers, deux draps, trois couvertures en coton ouvre, deux serviettes, deux chemises d’homme, un chapeau et son étui.

    Un lot de vieux effets de femme.

  • DANS LA CHAMBRE DU FOSSE, SOUS UN SCELLE
    Vingt-neuf draps de lit, un tablier de cuisine, onze torchons, trois taies d’oreiller, cinq paires de chaussettes, un torchon, quatre chaises, une table de toilette et sa garniture, une table de nuit, deux vases à fleurs, un chandelier en cuivre, une malle, un lit en noyer, un sommier, un matelas, un traversin, deux couvre-pieds, une carrée et ses rideaux, une descente de lit,

  • DANS LA CHAMBRE DE MR JOUBERT, OBJETS EN EVIDENCE
    Deux chenets, une barre de fer, pelle, pincettes, deux cuvettes, un chandelier en porcelaine, une théière, deux coupes,  une pendule, un flacon.

    Un lit en noyer, une paillasse, un matelas, une cuvette, un traversin, un oreiller, quatre couvre-pieds en Algérienne, une carrée et ses rideaux, une table de nuit et deux descentes de lit, un fauteuil en molesquine, un guéridon en chêne, quatre chaises.

    DANS UN CABINET DE TOILETTE SOUS UN SCELLE
    Une table de toilette et sa garniture, deux chaises, une descente de lit, une couverture de voyage, un sac de voyage, un autre sac de voyage, deux étuis de chapeau, deux chapeaux, six paletots, six petits gilets, trois pantalons, un pantalon et un gilet d’été, une chemise, une robe de chambre, quatre caleçons de flanelle en laine, quatre gilets de flanelle, six chemises de flanelle.

    Deux nappes et dix serviettes, dix cravates.

  • DANS LE CORRIDOR
    Au premier étage, trois garnitures de croisée, rideaux en reps, et rideaux blancs.

  • DANS LA CHAMBRE DE LA DOMESTIQUE
    Un lit en bois blanc, une paillasse, une couette un matelas, deux draps, un couvre-pieds, deux chaises, un rideau de croisée..

  • DANS UN GRENIER
    Un montauban, un moulin à passer la farine, deux vinaigriers, une baignoire, un tamis à laver la vaisselle, un tréteau, deux vieilles croisées, onze sacs, un vieux tapis, dix-huit barriques, deux hectolitres d’avoine, des cordes à sécher le linge, deux habits de militaire, un paletot, un petit gilet, un autre paletot de drap, un pantalon, quatre kilogrammes d’ail, un lot de bois à brûler, un double décalitre







    Double décalitre servant autrefois à mesurer le grain avant de le mettre dans le sac


    .
  • SOUS L’ESCALIER
    Deux corbeilles en osier, treize paires de bas en laine, une brosse à parquet, une bouillote en étain, un paquet de cordes à lessive, un lot de taquets,






    TAQUETS OU EPINGLES A LINGE EN BOIS

    une chaise, un balai en crin, cinq paires de bottines, un chapeau, deux paires de sabots, deux paires de chaussures, une chaufferette.

  • DANS LA BOULANGERIE
    Une poêlette en cuivre, une huche, un oreiller, un couvre pied, une petite couette, quatre paillons, un baquet, six pots en grès, une table guéridon, un trépied, une chaudière, une crémaillère, un garde-manger,

  • DANS UN PETIT TOIT
    Un lot de de bouteilles vides de deux mille deux cents

  • DANS LA CAVE SOUS LE DERNIER SCELLE
    Trois cent quinze bouteilles de vin rouge, en deux cases, contenant environ deux cent dix litres, vin de TREVES, cent sept bouteilles de vin blanc, dix-sept autres de RABLAY, treize bouteilles de vin blanc ordinaire, seize bouteilles de vin avarié, le tout contenant environ cent litres.

    Trois fûts de vin blanc, le tout contenant environ neuf cent cinquante litres, trois baquets, cent trente-quatre bouteilles, cinq autres, trois planches à bouteilles, une machine à boucher, un litre de rhum, cinq litres de vin blanc, deux bouteilles contenant un litre et demi de vin mousseux.

  • SUR LA CAVE ET A LA SUITE
    Un lot de bois de feu.

  • DANS UNE COUR
    Six stères de bois de feu, un lot de fumier

  • DANS UNE REMISE
    Douze stères de bois de feu, une charrette et ses accessoires, deux échelles, une brouett, un chevalet, un lit de sangle, une cage à bouteilles.

    DANS UNE AUTRE REMISE
    Quatre pelles, deux râteaux, deux pioches, deux raclettes, une fourche, une bicorne, un pic, un broc, une faux, deux scies, une lanterne, une serpe, une brosse, un marteau, un coffre, deux cordeaux de jardin, une pompe à arroser sur charior avec ses tuyaux, une pompe à main, cinquante cloches en verre, un harnais de cheval pour charrette, une charrue pour les allées, une voiture en osier.

  • DANS LA SELLERIE
    Un harnais presque neuf pour un cheval avec les guides, un autre harnais, trois fouets,un surfaix,  deux couvertures de cheval, trois faux colliers, un lit, une paillasse, deux couettes, un traversin, un couvre-pieds, une vieille couverture en laine verte,

    Une vieille table, deux chaises, une lanterne.

  • DANS UNE ECURIE
    Une jument alezan doré, âgée de douze ans.

  • DANS UN GRENIER
    Dix-sept cent kilogrammes de foin.

  • DANS UN HANGAR
    Un lot de bourrées de bruyère, une charrue à versoirs.

  • DANS LE JARDIN
    Quatre bancs de jardin, trois caisses de jardin et un lot de tuyaux en terre, quatre arrosoirs, une cruche.

  • DANS LA BASSE COUR
    Huit poules, trois lapins.

  • DANS UNE CAVE AU PETIT THORE
    Un trois-pieds, un entonnoir, onze bouteilles, un lot de bourrées, une bouteille de cidre.

  • NUMERAIRE
    Il s’est trouvé en deniers comptants, dans le cabinet de Mr JOUBERT, quinze cent soixante-quatre francs trente centimes, dans le salon, cent dix-neuf francs, cinquante centimes, dans la salle à manger, treize francs ; ensemble : seize cent quatre-vingt-seize francs, quatre-vingts centimes.

  • BIJOUX
    Il a été trouvé dans le cabinet de Mr JOUBERT un écrin et une boîte renfermant divers bijoux

MERCREDI 18 JUILLET 1877,

Continuation de l’inventaire par Maître BOURDAIS, notaire à GENNES, assisté des mêmes témoins.

  • Dans la salle à manger, il a été d’abord été procédé à l’estimation des bijoux avant de s’occuper du classement des papiers.
    La prisée des bijoux va être faite avec l’avis de Mr Louis ROULLEAU, horloger bijoutier, demeurant à GENNES, qui a promis de donner son avis en conscience.

    Ces bijoux se composent de :

    une parure en or avec pierres blanches et vertes, comprenant un collier, un tour de cou, une broche, une paire de boucles d’oreilles, un bracelet

    Une montre en or avec chaîne en sautoir en or, une autre montre en or avec chaîne giletière en or, une chaîne sautoir en or, sept bagues en or et deux en argent, quatre paires de boucles d’oreilles, une petite breloque, et deux petits flacons breloques, montés en or, un collier de perles blanches, avec fermoir en or, deux boucles de ceinture dorées, une broche dorée,

Le 8 octobre 1877, en l’étude Maître BOURDAIS, où les parties ont jugé convenable de faire transporter les titres et papiers, qui vont être inventoriés.

ANALYSE DES PAPIERS

  • Testament de Mr JOUBERT du 28 mai 1877 ; il désigne comme légataire universelle, en toute propriété, Mlle Hermance CHICOTTEAU, sa tante, propriétaire, demeurant à SARRE, commune de GENNES, et, en conséquence, elle jouira et disposera de tous les biens meubles et immeubles qui composeront cette succession, au jour de son décès, sans aucune exception ni réserve.

    Il souhaite être inhumé dans le cimetière de GENNES, et il nomme sa légataire universelle son exécuteur testamentaire.

  • Une donation de rente viagère annuelle de cinq cents francs, au profit de la veuve GODICHEAU, sa domestique.
    Pour assurer le service exact de ladite rente viagère, Mr JOUBERT a hypothéqué la ferme de la Grande Boitière, sise en la commune de PLESSIS GRAMMOIRE.

  • Une autre donation de rente annuelle et viagère de cinq cents francs, au profit de Mr MINA Maurice, cultivateur, demeurant au BOIS BRINCON, commune de BLAISON.



 

BIENS IMMEUBLES DE Mr JOUBERT

  • Partage de la succession de Mr François CHICOTTEAU, son grand-père, suivant acte reçu par Maître LEROUX, notaire à SAUMUR, le 5 octobre 1859.








  • Partage de la succession de Mme CHICOTTEAU, née Renée HUBERT, son aïeule, épouse de Mr François CHICOTTEAU.
    Ce sont notamment plusieurs biens situés sur la commune du PLESSIS-GRAMMOIRE.

  • Bail de la Forêt ; Mr JOUBERT avait affermé à Mr BOUSSAULT pour neuf années à partir du 1er novembre 1872, la closerie de la FORET

 

Lesdites pièces ont été cotées et paraphées par le notaire soussigné et inventoriées.

 

 

VENDREDI 12 OCTOBRE 1877,

en l’étude Maître BOURDAIS, il va être procédé à la continuation de l’inventaire.

DESCRIPTION et ESTIMATION DE DIVERS MOBILIERS SE TROUVANT SUR LES FERMES DE LA TINELLIERE et de BOITIERE ET DEPENDANT DE LA SUCCESION DE MR JOUBERT

DECLARATION SUR L’ACTIF ET LE PASSIF DE LA SUCCESSION

Plusieurs créanciers, demeurant à GENNES, notamment des commerçants et des artisans, à savoir :

  • Un ferblantier pour le cercueil en plomb,
  • Un menuisier pour le cercueil en chêne et autres frais funéraires
  • Un plâtrier, pour travaux de son état
  • Un greffier, pour apposition et levée des scellés
  • Un vigneron à la FORET, pour travaux divers
  • Un boucher pour viande fournie
  • Un vétérinaire à SAUMUR, pour soins donnés à son cheval
  • Un marchand épicier à GENNES, pour marchandises fournies
  • A Angers, Mr CHAUVINEAU, pour glace fournie
  • Un maréchal-ferrant à GENNES, pour ferrures de cheval
  • Un forgeron pour travaux de son état
  • Un perruquier pour travaux de son état
  • Un épicier pour marchandises fournies
  • Mr le percepteur de GENNES, pour solde des impôts sur GENNES pour l’année courante
  • Par le même, pour impôts sur Saint-Georges
  • Par le percepteur de PELOUAILLES, pour impôts sur le PLESSIS-GRAMMOIRE
  • Par le percepteur de TRELAZE, par impôts sur BRAIN et sur Saint BARTHELEMY
  • Un chapelier à GENNES, pour un chapeau
  • Un chaudronnier à GENNES, pour travaux de son état
  • Un meunier à GENNES, pour son fourni
  • Un jardinier à GENNES, pour même cause
  • Un boulanger pour levains fournies
  • Un cultivateur de GENNES, pour travail fourni
  • Un maçon à GENNES, pour travail de son état
  • Un bourrelier, pour diverses fournitures
  • Une charcutière, pour marchandises fournies
  • Une lingère pour travail de son état
  • Un cordonnier
  • Un peintre pour travail de son état
  • Une marchande de marée à GENNES
  • Un menuisier aux ROSIERS pour travaux de son état
  • Un charron à BOUCHET pour travail
  • Un couvreur à GENNES pour travail et fournitures
  • Un maréchal ferrant à GENNES, pour ferrures de cheval
  • Un grainetier aux ROSIERS, pour marchandises
  • Un fossoyeur à GENNES
  • Un médecin à GENNES, pour soins donnés à Mr JOUBERT, et médicaments fournis
  • Un médecin à ANGERS, pour soins donnés à Mr JOUBERT
  • Un entrepreneur de pompes funèbres à SAUMUR, pour la sépulture de Mr JOUBERT
  • Un pharmacien aux ROSIERS, pour des médicaments fournis
  • Pour la veillée du corps
  • Une marchande de marée à GENNES
  • Un menuisier aux ROSIERS pour travaux de son état
  • Un charron à BOUCHET pour travail
  • Un couvreur à GENNES pour travail et fournitures
  • Un maréchal ferrant à GENNES, pour ferrures de cheval
  • Un grainetier aux ROSIERS, pour marchandises
  • Un fossoyeur à GENNES
  • Un médecin à GENNES, pour soins donnés à Mr JOUBERT, et médicaments fournis
  • Un médecin à ANGERS, pour soins donnés à Mr JOUBERT
  • Un entrepreneur de pompes funèbres à SAUMUR, pour la sépulture de Mr JOUBERT
  • Un pharmacien aux ROSIERS, pour des médicaments fournis
  • Pour la veillée du corps
  • Un carrossier à ANGERS
  • Un horloger à GENNES, pour estimation des bijoux et de l’argenterie
  • Pour estimation des meubles
  • Un propriétaire à la GENAUDIERE, pour fourniture de paille
  • Pour emprunt fait en l’étude Maître CHAUVIRE, notaire à la GENAUDIERE, le 6 février 1874, principal cinq cents francs
  • Frais de l’emprunt et intérêts, quatre-vingt-trois francs et quatre-vingts centimes
  • Pour emprunt fait en l’étude Maître JOUIN, notaire à BRISSAC, principal, mille francs.
  • Frais de l’emprunt et des intérêts, deux cent trente francs, cinquante-cinq cenetimes.
  • Pour emprunt fait en l’étude Maître BEAUCHENE, notaire à AMBILLOU, principal mille francs.
  • Par Mr JOUBERT Père, pour impôts avancés par lui pour son fils, cinq cent dix-huit francs quatre-vingt- quinze centimes.
  • Par le même, pour une somme principale de deux mille deux cent cinquante-sept francs, plus, pour intérêts mémoire.
  • Pour emprunts fait en l’étude Maître RENARD, notaire à BLAISON, principal mille francs, puis, un second, principal, six cents francs, et un troisième, principal, quatorze cents francs.
  • Prorata des intérêts de ces trois sommes au décès, mémoire.
  • Pour emprunt fait en l’étude Maître BIZARD, notaire à ANGERS, principal, cinq mille francs.
  • Par Mr le Curé de GENNES, pour la sépulture du défunt
  • Par le domestique de Mr JOUBERT, pour ses gages, soixante-quatorze francs.
  • Par la domestique de Mr JOUBERT, pour ses gages, à raison de deux-cents francs par an.
  • Par la même, pour la garde des scellés
  • Pour la fourniture de beurre et poulets par Mr BOUSSAULT, de la FORET
  • Pour vendange
  • Par le notaire soussigné, mémoire

    TOTAL : dix-neuf mille soixante-huit francs quarante-cinq centimes
    Sur l’actif de la succession

Les comparants ont déclaré que, au cours de l’année dernière, Mr JOUBERT fils s’est engagé à donner à la commune de GENNES, dans toute la longueur de la métairie de la FORET, tout le terrain que nécessitera l’élargissement du chemin à Saint PIERRE en VAUX, à la condition que ce chemin sera classé au moins comme chemin vicinal ordinaire, et à faire le chemin dans la longueur de ladite métairie.

Réclamation de Mr JOUBERT Père : Mr JOUBERT Père déclare qu’il avait prêté à son fils un violon et une poêlette, qu’il prétend avoir été compris à tort dans les mobiliers dépendant de la succession, ainsi qu’un lit de sangle, également prêté par lui.

 

Cet inventaire met en évidence des métiers disparus, professions de nos ancêtres, qui n’existent plus aujourd’hui.

 

 

 

Prenons l’exemple du charron, un personnage majeur dans la communauté rurale ; il fabriquait des roues de charrette et des charrues. Ce métier a complètement disparu avec l’émergence des premières voitures….

 

 

 

 

 

Dans les villages, ces hommes et ces femmes ont montré tout leur savoir-faire. Ces métiers faisaient partie intégrante du paysage de nos villages.

Avec l’émergence de nouvelles technologies, de l’évolution électronique, du changement de mentalité des consommateurs, ces professions paraissent lointaines.

Et pourtant, certaines professions existaient encore, il n’y a pas si longtemps….




Le landier est un genre de grand chenet que l'on trouvait autrefois dans les grandes cheminées de cuisine. Il permettait de supporter des broches à rôtir et à maintenir à la chaleur du feu des aliments dans les corbeilles de fer les surmontant.