GENNES, UN VOYAGE DANS L'HISTOIRE ET DANS LE TEMPS …..

 

La Loire est un long fleuve plein d’histoire…Les hommes se sont installés auprès d’elle depuis des siècles.

Découvrons GENNES, charmant village ligérien, situé sur les hauts coteaux boisés qui forment la rive gauche de la LOIRE, creusés au centre par une riche vallée ; c’est le pays d’Anjou tout à la fois le plus pittoresque et le plus intéressant tant à la fois par la splendeur et la variété du panorama sur la campagne ou sur la LOIRE, que par une réunion singulière de monuments de tout âge.

 

LA PREHISTOIRE

Très tôt, l’homme est apparu en Anjou ; sur GENNES, on peut admirer quatre dolmens de type angevin, à savoir une chambre rectangulaire large précédée d'un portique plus étroit et plus bas.

 

  • Dolmen de la Madeleine : de type angevin, se trouve sur une colline dominant la vallée de GENNES ; ce monument est si important qu’il a servi d’abri pour le four du boulanger.
  • Le dolmen de la Forêt, également de type angevin, un des mieux conservés
  • Dolmen de la Madeleine

    Dolmen de La FORET
    Dolmen de la PAGERIE
  • Le dolmen de la PAGERIE
  • Le dolmen d’AVORT
  • Le dolmen d’AVORT
  • Quelques menhirs :

    • Le menhir du Tertre de BOUCHET
    Le menhir du Tertre de BOUCHET
  • Le menhir de BOIS-GILBERT
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    • Les menhirs, les pierres levées de l’amphithéâtre, un ensemble mégalithique disparu.

    Ces vestiges mégalithiques sont de l’époque néolithique, à savoir 4 500 ans avant J.C.

     

    EPOQUE GALLO-ROMAINE

    C’est à GENNES que sont conservés les vestiges les plus significatifs de cette civilisation, avec un amphithéâtre de 5 000 places, un nymphéa ou lieu de bains, un aqueduc.

    Les vestiges d’un aqueduc gallo-romain ont été retrouvé à GENNES ; parfois souterrain, parfois semi-enterré, il démarrait à la source de CHAPEAU et passait au pied de l’amphithéâtre gallo-romain, prenait la direction du MARDRON puis alimentait la nymphée et les thermes. Cet ensemble archéologique remonte au IIe siècle.

    Les eaux de l’aqueduc étaient conduites tout d’abord à l’amphithéâtre ; les jeux se déroulaient dans l’arène couverte d’une épaisse couche de sable que l’on imbibait d’eau apportée par l’aqueduc pour empêcher la poussière de voler dans l’espace et d’incommoder les spectateurs.

    Connu depuis le siècle dernier et fouillé vers 1860, ce monument a fait l'objet d'une reprise d'activité scientifique depuis 1985. C'est un demi- amphithéâtre adossé à la colline de MAZEROLLES au sud du bourg de Gennes. La cavea est uniquement constituée de la pente du coteau. Seules, les parties basses (podium et mur ceinturant l'arène) ont fait l'objet de constructions (dont il reste aujourd'hui d'importants vestiges). Ce monument est daté de la fin du premier siècle de notre ère et semble n'avoir été utilisé que jusqu'au début du troisième siècle comme l'indique les éléments mobiliers (monnaies et poteries) retrouvés lors des plus récentes fouilles.

    AMPHITHEATRE DE GENNES, TYPE GALLO-ROMAIN

    Puis l’aqueduc sortant de l’amphithéâtre portait ses eaux à un autre monument situé à cinq cents mètres environ plus bas dans une propriété appelée le MARDRON, les restes d'un nymphaeum très considérable ; c'est une demi-rotonde avec colonnade, flanquée de deux salles rectangulaires de 19 m, le tout d'une longueur de 50 m; la rotonde était ornée de cinq statues. C'est le monument le plus curieux en ce genre qui ait été découvert hors de Rome.

    Le nymphée de Mardron

    Le nymphée de Mardron, point d'aboutissement d'un aqueduc et, en même temps, lieu de culte dédié aux divinités des eaux.

    Depuis le nymphée, l’aqueduc menait l’eau à des thermes gallo-romains situés près de l’église Saint-Vétérin. Ces bains publics étaient composés d’une salle d’eau chaude appelée caldarium puis d’une zone tiède, le tepidarium et d’une piscine froide, le frigidarium.

     

    Continuons nos recherches sur la vie religieuse, les seigneuries, la Loire, grâce aux Archives Départementales d’ANGERS, où il est possible de consulter un fonds important de registres, de liasses, de documents sur l’histoire de GENNES.….

    Précisons tout d’abord que :

    • - la série E concerne : Seigneurie, familles, communautés d'habitants, corporations
    • - La série G : le clergé séculier
    • - La série 5 E : les notaires et officiers publics
    • - Les séries F et J : Etat des fonds des archives privées
    • - La série Q : Biens nationaux

    Sur les hauteurs de GENNES se trouvent d’un côté l’église de Saint-Eusèbe et faisant face, sur un autre coteau, l’église de Saint-Vétérin.

    La fondation de l’église de Saint-Vétérin est ancienne, certainement antérieure au IXe siècle. Visible de loin, l’église de Saint-Eusèbe est perchée à plus de 40 mètres au-dessus de la Loire. L’édifice possède des éléments d’architecture allant du IXe siècle jusqu’au XIIIe siècle.

    Ces deux églises étaient autrefois deux paroisses importantes ; chacune était composée de seigneuries, telles, dans le bourg même, la HARIELLE, le MARDRON, l’ETANG de GENNES, la ROCHE de GENNES, MONTJEAN de GENNES, SOUS-LE-PUY, JOREAU, la ROCHE-FROISSARD et à la campagne, la BOUSSINIERE, CHAMPAGNE, CHAPEAU, SARREAU, SARRE, La GENEVRAIE, la BARDINIERE, la COUR d’AVORT,ARGENTON de GENNES.

    Partons à la découverte de la Paroisse de Saint-Eusèbe, puis celle de Saint-Vétérin, leur histoire, leur patrimoine, du Moyen-Age à la Révolution……

    Dans la Paroisse de Saint-Eusèbe, commençons par découvrir les seigneuries de SOUS-LEPUY, MONTJEAN de GENNES et d’ARGENTON, dans le chapitre suivant intitulé « Au fil du temps, GENNES et les ROSIERS SUR LOIRE, du XIIe siècle à la Révolution ».