LA ROCHE FROISSARD,

EN LA PAROISSE DE SAINT-VETERIN

 

 

La ROCHE FROISSARD, de la paroisse de Saint-vétérin, et sur le bord de la route de CUNAUD, était un hostel noble dont le propriétaire en 1469 s’appelait Guillaume BEGEON. En 1558, c’est François BEGEON, écuyer qui y demeure et qui, en 1570, de communauté avec sa femme, Demoiselle Jeanne du PLESSIS, achetait diverses pièces de terre dans la lande de CUNAULT. Madeleine ROMMIER par acquêt le 5 juillet 1602, des héritiers de ladite ROMMIER, Pierre BILLONNET. Sa fille, Madeleine, se maria en 1632 avec Pierre de BONNAIRE et le 2 novembre 1654, elle fut enterrée dans l’église paroissiale sous la tombe de ses aïeux, devant l’autel de la Vierge. En 1661, son fils sans doute, Pierre de BONNAIRE possédait la ROCHE FROISSARD.

Le 21 février 1688, Urbain de LAURENTS, seigneur de JOREAU, acquiert le domaine. Des mains de la famille du LAURENT, en passant par celles des de JOUSSELIN, la ROCHE vint par acquêt en celles des de ROUGE, et de la même manière à Mr Raymond d’ACHON, qui, en 1866, terminait la restauration de ce gracieux logis dont l’architecture est du XVe siècle. Il a été trouvé pendant les travaux une meule romaine.

Ce dernier propriétaire céda le domaine à Mr Pierre GALBRUN, ancien maire de GENNES, et celui-ci à son gendre, lui ancien maire de GENNES, Mr ALLARD qui ajouta au manoir un pavillon de même style qui sert de salle de billard.
Le petit oratoire que l’on voit sur le bord de la route de CUNAUD paraît d’après son architecture remonter à l’époque d’Henri IV ou de Louis XIII.

Voila ce que nous apprend l’Abbé BOURASSEAU, dans sa monographie rédigée sur GENNES début du XXe siècle, sur le domaine de la ROCHE-FROISSARD.

Ce domaine relevait de la châtellenie de MILLY. Le fonds ancien très important de cette châtellenie, que l’on peut consulter aux Archives départementales d’ANGERS dans la série 44 J, nous a permis de découvrir l’importance de la ROCHE FROISSARD et ses différents seigneurs.

Ce sont des titres, des aveux, foys et hommages et autres pièces, riches en témoignages et renseignements.

Le tome 2 de ce fonds ancien renferme les aveux, transactions et autres titres du fief et seigneurie de la ROCHE FROISSARD, situé paroisse de Saint Vétérin de GENNES, relevant à foy et hommage lige, 12 livres, 13 sols et 1 denier de devoir annuel et un cheval de service à toute mutation de seigneur et de sujet.

Lesdits titres depuis le deux mars 1408 jusqu’au 5 septembre 1739.

  • Le 2 mars 1408, une enquête faite à la requête de Messire Péan de MAILLE, seigneur de MILLE, contre Eusèbe BEUGEON, seigneur de la Roche Froissart, relativement à la rente de 50 livres dues à MILLE, sur une pièce de terre appelée la Chataigneraie et l’Ormeraie contenant 5 arpents, près et joignant la Roche Froissart ; cette requête est concluante pour le seigneur de MILLE

  • Le 26 mars 1469, une déclaration de Guillaume BEGEON, écuyer, seigneur de la ROCHEFROISSARD, à savoir :
    1 Ses bois, châtaigneraie et terres, prés, son hôtel de la ROCHE FROISSARD, à de voir de 50 sols de cens
    2 Deux boisseaux de seigle de rente à lui due par Jean PELIER sur Une cave, terre, bruyère, contenant 5 quartiers au VAUDAVY Deux quartiers de bois et bruyère audit lieu, à devoir de 3 boisseaux de froment et XXXX de cens     
    3 S’avoue sujet par moyen de Guion de LA JALLE, homme de foi de céans.
    4 Pour son hôtel, métairie, terres, vignes, bois, saulaie et île étant dans rivière de Loire.
  • Le 27 décembre 1508, une procuration est donnée par le seigneur de la ROCHE FROISSARD, à Pierre BEGEON, son frère, pour faire la foy et hommage au seigneur de MILLY

Est aussi compris dans ce chapitre une déclaration du 29 avril 1693, rendue à MILLY par le seigneur de la ROCHE FROISSARD, par laquelle il reconnaît trois rentes nobles et féodales à MILLY, mesure dudit lieu, la première de 20 boisseaux, la seconde de 12 boisseaux et la 3ème de 13 boisseaux, le tout avoine.

Une partie du fief de la TOUSCHE dépendant de MILLY relève à foy et hommage simple et 9 sols de service dudit lieu de la ROCHE FROISSARD, suivant les aveux ci-dessus référés.

  • Le 29 mars 1536, une transaction sur procès tant à Saumur qu’à Millé, entre noble et seigneur Messire Guy de MAILLE, chevalier, seigneur de BREZE et de MILLE, demandeur, et François BEGEON, seigneur de la ROCHE FROISSARD, défendeur,
    Il s’agissait de différentes demandes sur lesquelles les parties se sont accordées comme suit :

    1° Savoir que la terre de la ROCHE FROISSARD, ses appartenances et dépendances ensemble la Châtaigneraie autrefois donnée à 50 sols de rente, demeurent hommagées à un seul hommage lige, 12 livres, 13 sols et 1 denier de devoir annuel et féodal, qui se payaient en trois parties, 10 sols et 1 denier d’une part, 50 sols, et 3 sols d’autre part, en outre, un cheval de service, à toutes mutations de seigneur et de sujet et autres, certes tailler, aider, rachat, et demeure audit seigneur de la ROCHE FROISSARD, droit de justice moyenne et basse, de mesure à bled et à vin
    .
    2° Le lieu de CHAMPAGNE, le moulin de BRULON, seront reportés à l’avenir par aveu avec les domaines et dépendances de ladite ROCHE.

    3° Les deux boisseaux de seigle de rente que le seigneur de la ROCHE perçoit des hoirs de Jean LEPELLETIER sur domaine de ce fief de MILLE ; ledit Seigneur de la ROCHE les reportera censivement.

  • Le 29 mars 1536, la terre de la ROCHE FROISSARD tenue de MILLY en foy et hommage lige, 12 livres, 13 sols et 1 denier de devoir annuel, et un cheval de service à toute mutation de seigneur et de sujet. Ladite terre en droit de justice, moyenne et basse, de mesure à bled et à vin.

    Cet aveu comprend 23 pages ; nous ne pouvons pas énumérer tous les biens faisant l’objet de cette foy et hommage. Il y a de nombreux bois, vignes, terres labourables et non labourables.


  • Le 9 juin 1546, un registre nous permet de découvrir la tenue des assises en la châtellenie de MILLY LE MEUGON.
    Parmi tous les hommages, se trouve celui de noble homme François BEGEON, seigneur de la ROCHE FROISSARD


  • Le 1er juin 1556, un aveu est rendu à MILLY par François BEGEON, seigneur de la ROCHE FROISSARD, à noble et puissant Messire, Arthus de MAILLE, seigneur de BREZE et de MILLE, à devoir annuel de 12 livres, 13 sols et 1 denier chacun an ; et un cheval de service à muance de seigneur.

  • Le 28 avril 1562, une transaction par laquelle appert entr’autres choses que Claude LANGEVIN a vendu à François BEGEON, écuyer, seigneur de la ROCHE FROISSARD :

    1           maison, ouche, cour, contenant 8 boisselées appelées la COUDRAYE
    2           cinq boisselées de terre audit lieu
    3           deux boisselées de terre audit lieu
    4           quatre boisselées de terre au lieu appelé la BREGEE
    5           seize boisselées de terre aboutissant au bois de la chapelle de MILLE ; Ces biens dépendant du fief de MILLE, excepté la BREGEE, à devoir de 5 boisseaux de froment et 9 sols. Vers la cure de St Vétérin, 8 boisseaux froment et 5 sols de rente annuelle, et partie desdits choses, sujets à 2 boisseaux froment en fresche de 3 boisseaux.
    5           Une pièce de bois près NION, relevant du fief de MILLY, à devoir de 12 boisseaux avoine
    7           douze boisselées de terre en labeur partie de la Brosse
    8           Partie des taillis de la Brosse,
    A la charge des rentes féodales anciennes et accoutumées.

  • Le 5 août 1567, une déclaration de François BEGEON, seigneur de la ROCHE FROISSARD, XXXX



  • Le 1er juillet  1586, une déclaration de François BEGEON, écuyer, seigneur de la ROCHE FROISSARD, à savoir :
    Une pièce de bois et bruyère appelée la Brosse, près de la métairie de NION
    Une pièce de fresche et bruyère audit lieu, à raison de 20 boisseaux d’avoine, mesure de Trèves
    Une pièce de terre et bois appelée la JAUNAYE, à raison de 13 boisseaux d’avoine à ladite mesure
    12 quartiers de bois en une pièce près NYON, à raison de 12 boisseaux d’avoine
    1 quartier de bois près de la PIOLLIERE
    2 boisseaux de seigle à lui dus par noble homme François de LAURENTS, sieur de JOREAU sur une pièce de bois et terre au VAU DAVY.

  • Le 12 mai 1590, un aveu est rendu par le seigneur Arthus de MAILLE, seigneur de BREZE et de MILLE, à Madame Jacqueline de LAFAYETTE, veuve de Messire Guy de DAILLON, seigneur de CHAMPCHEVRIER, agissant tant en son nom que comme ayant la garde de noble Messire François de DAILLON, Parmi les nombreux biens, l’article 27 nous apprend que noble homme François BEGEON, seigneur de la ROCHE FROISSARD est mon homme de foy lige, à savoir 12 livres, 13 sols et 1 denier de service annuel.

Et l’article 308 nous apprend que le seigneur de la ROCHE FROISSARD doit 25 boisseaux de froment pour 1 quartier de terre au VAU GARNIER.

  • Le XXX  mai 1595, un aveu est également rendu par François BEGEON, seigneur de la ROCHE FROISSARD.






  • Le 26 mai 1602, adjudication par décret des biens hérités sur François BEGEON, seigneur de la ROCHE FROISSARD, à la requête de Marguerite BEGEON, sa fille. Lesdits consistent entr’autres choses, de la maison, terre, fief et seigneurie de la ROCHE FROISSARD, adjugée à Dame Madeleine ROMMIER, aux charges des cens, rentes et devoirs seigneuriaux et féodaux.
    Marguerite BEGEON était fille et principale héritière de défunte Damoiselle Ambroise de TUSSEAU, vivante, femme de François BEGEON, écuyer, seigneur de la ROCHE FROISSARD, père de Marguerite BEGEON

  • Le 5 juillet 1602, contrat d’acquêt fait par Madeleine ROMMIER, de Pierre FROGER, curateur de Marguerite BEGEON, fille et héritière de feu François BEGEON, écuyer, seigneur de la ROCHE FROISSARD, c’est à savoir :

    Le lieu et maison seigneuriale de la ROCHE FROISSARD, circonstances et dépendances, tant maisons, caves, cours, jardin, métairies de la Grange BEGEON, et ses appartenances, terres, prés, pâtures, bois de haute futaie, bois taillis, châtaigneraie, cens, rentes et devoirs, garennes, îles, hommages et sujets. Avec le droit de fief sans en rien excepté, le fief appelé le fief de Champagne avec les cens et rentes, le fief des Gaudonnières situé en la paroisse des Rosiers avec les cens et rentes.
    Plusieurs tenanciers…..
    Plusieurs maisons aux Rosiers dont la maison de l’Ecu de Bretagne, et plusieurs prés
    Plusieurs maisons au bourg de Gennes.
    Plusieurs vignes à Gennes
    Terres près du moulin FOLLION
    La métairie des Etangs ; une maison couverte d’ardoises avec les étables sis devant la vieille maison de ladite métairie de l’Etang avec une pièce de bois taillis et de haute futaie.
    La métairie de NION située en la paroisse de CUNAULT, la maison, la métairie, la grange, jardin et ousche
    La grande métairie des SAULLEAUX , sise à la lande de CUNAULT, composée de deux mazureaux, laiterie et un petit bout de grange, un petit jardin, et aireau.
    Une maison couverte d’ardoises avec les aireaux , issues, allées, appelée la Plesse audit lieu de la Lande avec la grange qui est devant
    La métairie de Barbacane sise audit lieu de la Lande, la maison et appartenances couverte de brande avec laiterie, grange, aireaux, issues, allées, et jardin.
    La petite métairie des SAULLEAUX située audit lieu de la LANDE, composée d’un grand corps de logis, granges, laiteries, airreaux, jardin, une septrée de terre.
    La petite métairie des PILOUIERS acquise par le seigneur de MILLY, sise à la Lande, composée d’une vieille maison, grange, hébergement avec les aireaux, issues, allées, un jardin, un chenevreau,

  • Le 14 août 1660, un aveu est rendu à Messire Louis de BOURBON, seigneur de MILLY, par François de BONNAIRE, seigneur de la ROCHE FROISSARD, fils aîné de Pierre de BONNAIRE, à présent prêtre, et de défunte Damoiselle Madeleine de BILLONET, pour raison de ladite terre tenue à foy et hommage lige de MILLY, à savoir 12 livres, 19 sols et 1 denier de devoir annuel et un cheval de service à muance de seigneur et de sujet.

  • Le 16 août 1660, un jugement de réception de l’aveu de ROCHE FROISSARD dû le seigneur François de BONNAIRE.




  • Dans un manuscrit sous le nom de table analytique des titres de MILLY le MEUGON, on peut lire, page 6, le 19 janvier 1673, un aveu rendu par Monseigneur le Prince de Condé à Messire Henri de DAILLON, seigneur de CHAMPCHEVRIER ; parmi les nombreux biens, les foys et hommages et services, qui sont dus par plusieurs à la châtellenie de MILLY :

    Les héritiers Pierre de BONNAIRE, seigneur de la ROCHE FROISSARD, est mon homme de foy lige, à devoir de douze livres, treize sols et un denier de service, au terme de Toussaint.

  • Le 21 février 1688, contrat d’acquêt fait par décret de la ROCHE FROISSARD, par Messire Urbain de LAURENTS, écuyer, seigneur de JOREAU,, adjugé au siège de LAVAL, à raison de dix mille livres.


  • Le 29 avril 1693, un aveu est rendu au seigneur de MILLY, Henri-Jules Duc de BOURBON, par le seigneur de la ROCHE FROISSARD, Urbain de LAURENTS, écuyer, seigneur de JOREAU et de la ROCHE FROISSARD, pour raison de la terre tenue à foy et hommage lige, à savoir 12 livres, 13 sols, 1 denier de devoir annuel et un cheval de service à toute mutation de seigneur et de sujet.

    Il est précisé dans cet aveu, parmi les nombreux biens, une ile sise en la rivière de Loire, contenant deux arpents ou environ, suivant l’aveu de noble homme François BEGEON, seigneur de la ROCHE FROISSARD, du 29 mars 1536, rendu à Messire Guy de MAILLE, seigneur de MILLY, le 10 avril 1537, et, en conséquence de la transaction ledit jour, le 29 mars 1536, entre ledit Messire Guy de MAILLE et ledit François BEGEON, devant FORTIN, notaire ; et à présent, il n’y a aucune apparence de l’île, au moyen que le cours des eaux de la rivière ont emporté ladite île, et que ladite rivière y fait son cours d’eau à présent.


  • Le 2 mai 1693, une déclaration rendue par Urbain de LAURENTS, écuyer, seigneur de JOREAU, adjudicataire par décret de la terre et seigneurie de la terre de la ROCHE FROISSARD, pour les choses héritaux qu’il tient censivement de la châtellenie de MILLY, à savoir :
    Une pièce de bois, bruyère, et ajoncs sise à la Brosse, une pièce de bois appelée NION, une pièce de bois appelée la JAUNAYE

  • Le 5 septembre 1739, un aveu est rendu par Pierre de LAURENTS, écuyer, seigneur de JOREAU et de la ROCHE FROISSARD et autres lieux, à très haute et très puissante princesse, Mademoiselle Marie-Anne de BOURBON CLERMONT.

Pierre de LAURENTS était fils aîné et principal héritier d’Urbain de LAURENTS ; il a eu la terre de la ROCHE FROISSARD le 21 février 1698.

Il est tenu à foy hommage lige de MILLY à 12 livres, 13 sols et 1 denier de devoir annuel, y compris la rente de 50 sols due pour une châtaigneraie à ladite ROCHE et un cheval de service à toute mutation de seigneur et de sujet.

 

 

Nous avons parlé de la famille BEGEON, écuyers, seigneurs de la ROCHE FROISSARD.

Nous avons trouvé quelques renseignements sur cette famille dans le dictionnaire historique et généalogique des familles du POITOU, tome 1er, de A. BRISSET, à savoir :

Famille de l’Anjou, qui a possédé en Bas-Poitou et y a contracté des alliances.

Blason : d’argent à la face
dentelée de gueules et à
trois merlettes de même, 2, 1
(la Chesnaye des bois )

– L’armorial d’Anjou dit : de BEGEON de VILLEMAINSEUL : d’argent à la face dentelée de gueules de sable, accompagnée de trois étoiles de gueules posées 2, 1.


  • BEGEON Jean ; Typhaine COUSTANELLE était sa veuve en 1401. Leurs enfants furent Guillaume et Perrette, qui, conjointement avec leur mère, vendaient quelques héritages à MOUCHAMPS.

  • BEGEON guillaume, écuyer, seigneur de la ROCHE FROISSARD, épousa Jeanne de CHAMPEAUX, fille de Louis et de Marie CONTESSE. Le 4 novembre 1493, il partageait les biens de son beau-frère avec ses cohéritiers.

Ils avaient eu une fille Renée, qui épousa le 6 août 1504, Jean Le FEBVRE, Sieur de la BROSSARDIERE, en présence de Jean BEGEON, prêtre, sieur de la ROCHE FROISSARD, son oncle.

  • BEGEON François, écuyer, seigneur de la ROCHE FROISSARD, eut d’Olive RIDOUET deux enfants, François et Jean, qui, le 30 avril 1544, se partageaient la succession de leur père.

  • BEGEON François, écuyer, seigneur de la ROCHE FROISSARD, eut de Jeanne du PLESSIS, entre autres enfants :

  • François BEGEON, écuyer, seigneur de la ROCHE FROISSARD, qui épousa Françoise de TUSSEAU, fille de Jean, écuyer, seigneur de MAISONTIERS, et de Marguerite LUARD, transigeait avec sa belle-mère le 28 juillet 1581 par acte reçu au PLESSIS CHERCHEMONT, par GOYREAU, notaire, sous la cour de BOIS-POUVREAU ; et sa femme renonce par cet acte aux successions de ses père et mère.

 

Nous savons que Madeleine ROMIER a acquis LA ROCHE FROISSARD par adjudication faite au siège royal de Saumur le 5 juillet 1602 pour la somme de 14 100 livres. Elle était veuve de noble homme René LAURENT ; leur fille, Marthe LAURENT, épousa Pierre BILLONNET le 13 novembre 1617.

Marthe LAURENT et Pierre BILLONNET eurent une fille, Madeleine. Elle épousa en 1632 Pierre de BONNAIRE.
Leur fils, François de BONNAIRE, fut seigneur de la ROCHE FROISSARD. Il rendit sa foy hommage au seigneur de Milly le 16 août 1660.

Puis la ROCHE FROISSARD passa à la famille de LAURENTS ; Urbain de LAURENTS fit l’acquisition de cette seigneurie le 21 février 1688. En voici les descendants de cette famille :

  • Urbain de LAURENS, chevalier, seigneur de JOREAU, né le 31 octobre 1633, décédé le 23 mars 1699 à GENNES, épousa, par contrat passé le 15 août 1665, devant DROUIN, notaire à ANGERS, Marie GILLES, fille de Jean GILLES, écuyer, seigneur de la GRUE, et de Marie CHOTARD, dont :

  • Jean-Baptiste Urbain de LAURENS, chevalier, seigneur de JOREAU, GENNES, St GEORGES du BOIS. Né le 4 mai 1666 à ANGERS, il décède le 27 février 1733 au château de JOREAU à GENNES. Marié le 12 juin 1696 à BEAUGE, avec Louise Renée DESCHAMPS dont :

  • Pierre Urbain de LAURENS, né le 6 novembre 1702 à GENNES et décédé le 25 mars 1749 à GENNES, épousa Geneviève-Eulalie LE CLERC DE BRION le 13 août 1731. Ils eurent de leur mariage :

    • Elisabeth qui épousa le 26 décembre 1769, Joseph de MAURY d’AYROUX, lieutenant-colonel des carabiniers.

    • Louise Mélanie, mariée le 27 avril 1772, dans la chapelle du château de JOREAU, à Louis-René, marquis de JOUSSELIN, capitaine d’artillerie, nommé colonel en 1782.

    • Louis Auguste de LAURENTS ; une sentence de la sénéchaussée d’Angers par laquelle le Seigneur Louis Auguste de LAURENTS de JOREAU, seigneur de GENNES, a été interdit de l’administration de sa personne et biens ; et a été nommée pour curatrice, Dame Geneviève Mélanie LE CLERC DE BRION, sa mère, veuve de Messire Pierre de LAURENTS, chevalier, seigneur de GENNES, son père, y demeurante

  • Joseph de MAURY D’AYROUX et Elisabeth de LAURENS vécurent à la BOUSSINIERE ; ils eurent deux filles, Joséphine et Elisabeth de MAURY D’AYROUX :

    • Joséphine de MAURY épousa René Alexandre de SARCE, propriétaire, maire de la commune de GENNES ; ils demeurèrent au château de la BOUSSINIERE

    • Elisabeth de MAURY fut l’épouse de Louis François PREVOST de BONNEZEAUX, propriétaire.

 

 

Voici un dessin exécuté par Maître Jacques THIVIERE, prêtre prieur de CHENEHUTTE le 18 juin 1670.

 

 

 

Et voici quelques photos de la ROCHE FROISSARD de nos jours….

 

 

Ce joli manoir du XVe siècle, situé en bord de Loire dans un écrin de verdure, attire l’attention du randonneur, à pied ou à vélo. Ce chapitre nous a permis de nous immerger dans la riche histoire du Gennois.