A LA DECOUVERTE DE LA GENNEVRAIE, TERRE DE PUISSANCE ET DE POUVOIR……

 

Ce chapitre a pu être rédigé grâce aux documents trouvés aux Archives Départementales d’ANGERS, la monographie rédigée par l’Abbé BOURASSEAU, le dictionnaire historique élaboré par Célestin PORT et les documents prêtés par Monsieur BERGUE, propriétaire du château de la GENNEVRAIE ; nous le remercions d’avoir bien voulu nous autoriser à prendre des photos de sa propriété.

Plusieurs registres se trouvant aux Archives Départementales d’ANGERS nous donnent de précieux renseignements sur la GENNEVRAIE, hameau de GENNES, autrefois, paroisse de Saint Nicolas de la GENNEVRAIE, succursale de Saint VETERIN de GENNES.

Le tome X du Comté de TREVES, contient les aveux, foys et hommages rendus au comté de TREVES de 1493 à 1753, les titres justificatifs de la terre et châtellenie de la GENNEVRAIE ; il nous donne un aperçu de l’importance de cette châtellenie qui rendait foy hommage lige, sans ligence, garde, ni etaige, et était tenu à une maille d’or de service évaluée à 20 livres chacun an, au terme de la Notre Dame d’Angevine.

Hommage lige ou plein est celui où le vassal promet de servir son seigneur envers et contre tous.

Ligence : Obligation contractée envers le suzerain ; cela signifie un devoir des vassaux à l’égard du seigneur au château duquel ils sont obligés de faire la garde en temps de guerre

etaige ou lige etage : terme coutume. C’était un devoir des vassaux envers leur seigneur. Ce devoir était une obligation pour les vassaux de demeurer, de résider dans la terre du suzerain, pour garder son château en temps de guerre et défendre sa personne contre les ennemis. Si le vassal n’avait point de maison dans le lieu, le seigneur était obligé de lui en fournir.

Dans ce registre se trouvent également les droits seigneuriaux dans l’église Saint-Nicolas, et dans les fiefs de SARRE et de LINIERES.

 

Découvrons ensemble ces documents…..

 

AVEUX FOY HOMMAGES RENDUS A TREVES PAR LA GENNEVRAYE

Ci-contre, trois foys et hommages liges dudit jour 5 juin 1494, faites à TREVES par noble homme Antoine TURPIN.

- la première pour raison de sa terre fief, domaine et seigneurie de la GENNEVRAIE

- la seconde, pour raison de sa terre, domaine et fief de sa seigneurie de la HARIELLE.

- Et la troisième, pour raison des choses tant en fief qu’en domaine qu’il tient à la BOURNEE.

 

Ci-contre, aveu et dénombrement de la terre et seigneurie de la GENNEVRAIE, tenue en mouvance en fief, foy et hommage de la baronnie de TREVES, fait et baillé par Demoiselle Louise PREVOT, veuve de Thomas DESARCHES à Madame VILLEPROUVEE, Dame de la Baronnie de TREVES, le 22 juin 1564.

 

 

Le 20 juillet 1574, aveu et dénombrement de la terre et seigneurie de la GENNEVRAIE, tenue et mouvante en fief, foy et hommage de la baronnie de TREVES. Fait et baillé par René DU VAU, écuyer, seigneur de la terre de la GENNEVRAIE à Madame Claude d’AVAUGOUR, dame de ladite baronnie.

Un aveu du 15 septembre 1687 nous renseigne de façon intéressante sur les divers droits du seigneur de la GENNEVRAIE. Il emploie différents droits non compris en ceux des 22 juin 1564 et 20 juillet 1574.

En voici quelques extraits :

De votre altesse sérénissime, Henri Jules de BOURBON, prince de CONDE premier du sang, Pair et Grand Maître de France, Duc d’ANGUIEN, CHATEAUROUX, MONTMORENCY, seigneur baron de TREVES, gouverneur et lieutenant général pour le roi dans les provinces de BOURGOGNE …….

Je, Messire Charles DUVAU de CHAVAGNE, chevalier seigneur de la GENNEVRAIE, de la CLOUISIERE, et du fief et seigneurie de la RAYE et autres terres, confesse être votre homme de foy par hommage lige sans garde, à cause et pour raison de votre dite baronnie de TREVES, à cause de ma dite terre et seigneurie à la GENNEVRAIE de laquelle la déclaration et dénombrement s’ensuivent :

Premièrement, les choses héritaux que je tiens de mon domaine sises audit lieu de la GENNEVRAIE et environs.

C’est à savoir, mon château de la GENNEVRAIE, endroit de forteresse, l’église dont sera ci-après parlé, bâtie, tout dans les caves de mon dit château, granges, cours, jardins, vergers, prés, allées, vignes, bois de haute futaie…..

Plusieurs pages précisent les terres, vignes, bois, relevant à foy et hommage.

  • Le droit de présentation de la cure de Saint Nicolas dépendant de ma dite terre et seigneurie de la GENNEVRAIE, de laquelle je suis fondateur avec le droit de litres et mes armes dans ladite église
  • Droit de foires et assemblées le jour de Saint Nicolas et d’y prendre les droits accoutumés pour les choses qui s’y vendent. Le tout porté à l’article 29 dudit aveu de 1687.
  • Droit de sépulture et enfeu dans ladite église, ensemble dans la chapelle de Saint Jean, qui est bâtie dans ledit cimetière à l’exclusion de tout autre foi, les seigneurs de SARRE, dans ladite chapelle de Saint Jean, et nul ne peut être enterré dans ladite église et chapelle de Saint Jean, que par ma permission.

lesdits droits portés à l’article 30 dudit aveu de 1687.

Le chapelain de ladite chapelle de Saint Jean est tenu de dire et célébrer à l’intention des seigneurs de ma dite seigneurie le service qu’il doit faire dans ladite chapelle, et spécialement une messe par mois pour récompense de la place qui y a été concédé par mes prédécesseurs pour construire ladite chapelle et de l’augmentation des domaines et rentes qu’ils ont donnés et joints au temporel de celle située à la BOURNEE ci-après.

  • Item, le droit de présentation du prieuré de la BOURNEE, duquel prieuré je suis fondateur……

Article 31 dudit aveu de 1687

  • Item, je suis fondateur du prieuré d’HERBAUT situé audit lieu de la BOURNEE…..

Article 32 dudit aveu de 1687

  • Le droit de four à banc sur mes sujets dudit lieu de la BOURNEE

Article 33 dudit aveu de 1687

  • Le droit de haute, moyenne et basse justice que je fais exercer par mes officiers de quinzaine en quinzaine sur ce qui dépend de ma dite châtellenie de la GENNEVRAIE.

Article 34 dudit aveu de 1687

  • Droit de ban de vendange

     

    Seigneur et sa dame surveillant ses vendanges (Antiphonal italien du XIVe siècle)

    Ban de vendange : publication à haute voix, au son du tambour ou de la trompette, de la part du Roi et de la justice, ou d’un seigneur. Dans ce cas, pour dire la publication de la permission des vendanges.

    sur toute l’étendue des vignes dépendant de ma dite châtellenie que des fiefs de SARRE et de LINIERE et autres, situés dans les paroisses de Saint VETERIN et de Saint EUSEBE

Article 35 dudit aveu de 1687

  • Droit de four à banc sur les habitants du bourg de la GENNEVRAY Article 36 dudit aveu de 1687
  • Droit de banc et litre au chœur de l’église dudit Saint VETERIN de GENNES, au-dessous de celui du seigneur de TREVES, en lieu qui ne puisse nuire ni incommoder les seigneurs de TREVES qui l’ont concédé aux seigneurs de la GENNEVRAIE.

Article 37 dudit aveu de 1687.

  • Droit de créer notaire et de sel et sergent sur ma dite châtellenie de la GENNEVRAIE et de les faire recevoir par les officiers dudit lieu.

Article 38 dudit aveu de 1687.

  • Droit de mesure à bled et à vin sur mes sujets de la GENNEVRAIE.
  • Droit de justice à trois piliers

    Droits honorifiques du Seigneur Haut Justicier :

    a) Les Fourches Patibulaires : ce sont des colonnes de pierres au haut desquelles il y a une traverse à laquelle les condamnés à la mort sont attachés pour être étranglés, où, après avoir été suppliciés, ils sont exposés à la vue des passants.

    Il ne sert donc qu'aux supplices capitaux, dont les exécutions ne se faisaient autrefois que hors les villes. C'est pour cela elles sont toujours plantées hors les bourgs, sur les terres de la Seigneurie (dans les champs).

    Seul le seigneur Haut Justicier a le droit d'avoir des fourches patibulaires (ou gibets), puisqu'il a le droit de condamner un criminel à mort. De là vient que celui qui met à exécution les jugements de condamnation à mort, est appelé "exécuteur de la Haute Justice".

    A l'égard du nombre des piliers des fourches patibulaires, il y en a à 2, à 3, à 4 ou à 6, selon le titre et la qualité des fiefs qui ont droit d'en avoir. Les simples seigneurs Hauts Justiciers n'ont ordinairement droit d'avoir que des fourches patibulaires à 2 piliers, s'ils ne sont fondés en titre ou possession immémoriale. Les fourches à 3 piliers n'appartiennent de droit qu'aux seigneurs châtelains; celles à 4 piliers n'appartiennent qu'aux barons ou Vicomtes; celles à 6 piliers n'appartiennent qu'aux Comtes. Mais après tout, ce droit est différent selon les différentes coutumes.

    Les fourches patibulaires tombées doivent être rétablies dans l'an et jour de leur destruction; après ce temps, il faut recourir au Prince pour les rétablir. Il en va de même d'ailleurs pour les piloris, échelles et poteaux à mettre carcan.

    Il est à remarquer que les Seigneurs particuliers ne peuvent élever des potences dans les localités où le Roi a une portion de la Justice.

    b) Le Pilori : c'est un poteau qu'un Haut Justicier fait élever en un carrefour pour marque de sa Seigneurie, où sont ses armes et ordinairement un carcan. Il sert pour les punitions corporelles non capitales qui, de tout temps, ont pu être faites dans les villes; c'est pourquoi il est toujours mis au principal carrefour ou endroit de la ville, bourg ou village de la Seigneurie.

    Les seigneurs qui n'ont que la Justice Moyenne et Basse n'ont pas le droit d'avoir des poteaux ou piloris.

    c) le Carcan : c'est un poteau où l'on attache un criminel par le cou avec un anneau de fer dans une place publique, et on l'expose ainsi à la risée des passants. Ce supplice emporte infamie. Il n'y a que les seigneurs Hauts Justiciers qui aient le droit d'avoir dans leurs terres un poteau à mettre carcan.

    .

Article 39 dudit aveu de 1687.

  • Droit de fuye et de pêche, sur le ruisseau de la fontaine d’Avort, en l’étendue de ladite châtellenie et d’y retenir le poisson par grille ou autrement, sans toutefois faire aucun préjudice au cour d’eau dudit ruisseau.

Article 40 dudit aveu de 1687.

  • Ledit seigneur de la GENNEVRAIE est fondé dans le droit à garenne de chasse et de chasser à poil et à plume et à toutes sortes de bêtes sur toute l’étendue de ladite châtellenie de la GENNEVRAYE et de défendre la chasse et de chasser à toutes personnes……
  • ledit droit expliqué à la première page des deux premiers aveux et l’article 40 de celui de 1687.
  • Item, s’ensuivent les hommes de foy lesquels tiennent de moi plusieurs choses héritaux, à foy et hommage
  • Premièrement, le seigneur de SAULNE…..
  • Item, Pierre ROUSSEAU, écuyer, seigneur de la GEORGINNIERE pour raison de la maison noble de la CHENAYE……….

Articles 41 à 51 dudit aveu de 1687.

DE LAQUELLE CHATELLENIE DE LA GENNEVRAIE

Les seigneurs dudit lieu en ont aliéné au profit de Messire Urbain de MAILLE, chevalier, marquis de BREZE, seigneur de MILLY, par contrat du 12 février 1628, folio 103 du tome 1er, des titres des fiefs de la BOURNEE et de la RAIE.

  • 1300 quartiers de bois et environ et près le Prieuré d’HERBAUT
  • 80 quartiers de bois appelés les MATARDIERES
  • Le droit de prison que le prieuré d’HERBAUT est tenu de fournir et tous les autres droits sur ledit prieuré.
  • La maison, grange, étable, cour, jardin, verger, bois, taillis de haute futaie et terres labourables dépendants de la métairie de CORBEAU, contenant 17 setiers de terre et 55 quartiers de bois.
  • Onze setiers, 2 boisselées de terre et 65 quartiers de bois taillis en différentes pièces, le tout au choix et option dudit seigneur acquéreur ou de relever à deux foy et hommages simples, l’une audit fief de la GENNEVRAIE et l’autre à celui de la BOURNEE et la RAIE en dépendant ou bien relever lesdites choses de la Baronnie de TREVES d’où sont tenus lesdits fiefs de la GENNEVRAIE et la RAIE ; Feu Monsieur le Comte de TREVES ayant opté de relever de son comté ; ces objets formeront un chapitre de réunion dans l’aveu qui sera rendu à Monsieur, frère du Roi, à cause de son château de SAUMUR, pour raison dudit comté de TREVES, à l’exception d’une ou deux pièces de terre et bois qui sont tenues sous l’hommage de deux éperons dorés et service dû à la châtellenie de LALLEAU.
  • Plus, ont pareillement été aliénées de ladite terre et châtellenie de la GENNEVRAIE, pour et au profit de Messire Luc-Emond, comte de STAPLETON, chevalier, seigneur d’ARADON, les fiefs de la BOURNEE et de la RAIE, autrefois dépendants de ladite châtellenie, par l’acte d’exécution de retrait féodal qu’en fit Messire Jean de STAPLETON, chevalier, comte de TREVES, pour ledit seigneur d’ARADON, son fils, le 9 décembre 1769, sur Messire Louis Alexandre de la FONTAINE, baron de FONTENAY, qui était adjudicataire à la folle enchère du sieur Julien BOUMIER, par contrat passé devant Maître DEVILLE, notaire à ANGERS, le 26 juin de ladite année 1769, ledit seigneur de FONTENAY qui conservait le fief de la GENNEVRAIE, renonça à réclamer l’hommage à cause dudit fief de la GENNEVRAIE, sur la seigneurie de SAUNAIE et à tout principe de féodalité, tant sur lesdits fiefs de la BOURNEE et de LA RAYE, que sur ceux de l’ALLEAU, SAUNAY et choses en dépendant, et même à tous devoirs de quelque espèce qu’ils pussent être exprimés ou non exprimés dans ledit acte du 9 décembre 1769, qui pourraient être d’en parler d’être fiefs à ceux de la GENNEVRAIE. De manière que lesdits de la BOURNEE et de LA RAIE, ensemble ce qui relevait de ladite châtellenie de la GENNEVRAIE, dépendant de ladite seigneurie de SAUNAIE, formeront aussi des chapitres et réunions dans l’aveu qui rendu à Monsieur, frère du Roi, pour raison dudit comté de TREVES, et comme par examens qu’on fit en 1784 des titres desdites fiefs de la BOURNEE et de la RAIE, il ne s’est rien trouvé relevant d’iceux dépendant de ladite seigneurie d’ALLEAU ; on ne formera point de chapitre de réunion dans l’aveu dû à Monsieur, des dépendances de ladite seigneurie de l’ALLEAU.

Voici ce qu’on peut découvrir sur la GENNEVRAIE dans le dictionnaire historique de Maine-et-Loire, rédigé par Célestin PORT, historien et archiviste au XIXe siècle.

Ancienne châtellenie relevant du Comté de TREVES, où avaient été réunis les fiefs, autrefois en dépendant, de la BOURNEE et de la RAYE.

La maison seigneuriale recouvrait primitivement en partie une chapelle qualifiée souvent d’église ou chapelle-cure, dédiée à Saint-Nicolas bâtie en-dessous en voûte et au XVIIIe siècle, érigée en succursale, que desservait un chapelain perpétuel, institué en novembre 1269 par l’évêque d’ANGERS avec de véritables droits curiaux. Il disait la messe pour les seigneurs et les habitants des fiefs de la GENNEVRAIE et de SARRE. Le jour seulement de Saint-VETERIN, les seigneurs et les habitants étaient tenus d’aller à la paroisse en signe de soumission au curé de Saint-VETERIN, qui d’ailleurs en conservait tout honneur et prérogative. Mais de toute antiquité, il existait auprès de la chapelle seigneuriale un cimetière où le prêtre de la GENNEVRAIE inhumait les habitants du pays. Le seigneur avait un droit exclusif de sépulture dans son église, et venait en partage avec les seigneurs de SARRE dans la chapelle dédiée à Saint-Jean-Baptiste, qu’ils avaient fondée et bâtie en 1313 dans son cimetière.

  • En est sieur Pierre MASLART 1269,
  • André MASLART, chevalier, 1348,
  • Antoine TURPIN, 1446, 1494,
  • Pierre DESNOUES, écuyer, 1530,
  • Louise PREVOT, veuve de Thomas DESARCHES, 1564,
  • René DUVAU, 1574,
  • et la famille DUVAU jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.

A l’extrémité du village, qui s’allonge, formé principalement de caves, existe encore l’ancien presbytère, avec grand portail à côté d’une porte basse. Le château actuel, construit il y a une trentaine d’années, se rattache à l’ancien logis conservé, la face vers le sud, au vas d’un coteau que couvre un beau parc et précédé de vastes jardins, ancien emplacement du cimetière.

En dehors, CASSINI indique une petite chapelle de Saint-Josse qui existe toujours.

Les documents prêtés par Monsieur BERGUE, propriétaire du château de la GENNEVRAYE, et la monographie de GENNES par l’Abbé BOURASSEAU, curé-doyen de GENNES, nous donnent une suite sur la chronologie des seigneurs de la GENNEVRAIE, à savoir :

« Puis la famille DUVAU qui s’y maintint jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, après s’être agrandie du fief de SARRE en 1738 et de tous ses droits.

  • René Du VAU, seigneur du VAU de CHAVAGNES, des FORGES, de la HERBELOTIERE, de la BRISSONIERE et de la GENNEVRAYE, marié à Anne de la BRUNETIERE dont :
  • Charles DU VAU de CHAVAGNES ; il épousa en Judith CHOPPIN après 1630 dont :
  • César Du VAU de CHAVAGNES, seigneur de SABLE, décédé après 1679, épousa Isabelle de FREZEAU dont :
  • Charles Du VAU de CHAVAGNES, seigneur de la GENNEVRAIE, à Saint-Vétérin de GENNES, décédé le 22 janvier 1665 à CORON, épousa le 9 novembre 1649 à MONTJEAN, Antoinette GUAIDON
  • Charles Du VAU de CHAVAGNES, seigneur de la GENNEVRAIE, né le 16 septembre 1652 à Saint-Vétérin de GENNES, décédé le 27 février 1729 à Saint-Vétérin, épousa le 28 novembre 1676 en la chapelle de la GENNEVRAIE à GENNES, Suzanne Angélique LE BIGOT dont :
  • Charles Du VAU de CHAVAGNES, né le 3 décembre 1677, épousa en 1ère noce le 6 novembre 1708 à VAUCHRETIEN, Andrée-Catherine PIOLIN de BOIS du CE et décéda le 20 septembre 1731 à SAINT-VETERIN, dont :
  • Charles Du VAU de CHAVAGNES (du 1er lit), seigneur de la GENNEVRAIE, de la BOURNEE et de MIREBEAU, né le 10 février 1710 à Saint REMY-la-VARENNE, épousa en 1ère noce, le 4 février 1732 à Sainte CROIX d’ANGERS, Anne-Charlotte de MAILLE de la TOUR-LANDRY ; en, 1765, pressé par ses créanciers, il se hâta de vendre les seigneuries de la GENNEVRAIE, la BOURNEE et la RAYE, sur arrêt du parlement et sur la folle enchère de Messire Louis Julien BOMMIER de la ROCHEJACQUELIN, écuyer, lieutenant et commandant pour le Roy au gouvernement de la ville des PONTS DE CE, seigneur dudit lieu de la terre, fief et seigneurie de la GENNEVRAIE, SARRE, la BOURNEE et la RAYE, demeurant au château de la GENNEVRAYE, paroisse de Saint-Nicolas de la GENNEVRAYE, succursale de Saint-Vétérin de GENNES. En conséquence, cet acte fut publié dans toutes les paroisses d’ANGERS et dans celles des environs de GENNES.
  • Entre temps, Messire de la ROCHEJACQUELIN faisait procéder à l’inventaire de la propriété. Malheureusement, les créanciers mirent opposition et un nouvel arrêt décréta une nouvelle vente.
  • Le 26 juin 1769, Louis Alexandre de la FONTAINE, baron de FONTENAY, chevalier, seigneur de Saint-Pierre en Vaux et autres lieux, époux de Marie-Louise de MARTINEAU de FROMENTIERES, surenchérit ladite terre de la GENNEVRAIE et ses dépendances à la somme de 44 000 livres et ledit fief de la BOURNEE à 21 000 livres et resta acquéreur.
  • Ce baron de FONTENAY était fils de Jean-Baptiste de FONTENAY, lieutenant de vaisseau, devenu seigneur de Vaux par son mariage en 1713 avec Marie-Anne de CHEVRUE, fille de Louis de CHEVRUE, seigneur de Vaux et de l’Etang de GENNES, lequel était fils de Jean de la FONTAINE, brigadier, inspecteur général des armées du Roy.
  • Louis, Anne, Aimé de la FONTAINE, baron de FONTENAY, né le 20 mars 1760 à Saint-Pierre-en-Vaux ; il se marie à ANGERS avec Marie-Catherine LORIER. Ils ont quatre enfants dont :
  • Louis de la FONTAINE, baron de FONTENAY, né le 16 avril 1797 à Saint-Mathurin ; il se marie le 17 août 1827 à MANSIGNE dans la Sarthe avec Adélaïde Françoise d’ANDIGNE de BEAUREGARD. A son mariage, il est au service de Charles X comme garde du roi de première classe, en service à PARIS. Il est maire de GENNES de 1852 à 1870. C’est à lui vraisemblablement que l’on doit la construction du château actuel en 1845. Ils ont deux enfants dont Félix Constant.
  • Félix Constant de la FONTAINE, Baron de FONTENAY, né le 14 septembre 1835 à ANGERS. Il se marie le 10 septembre 1866 à PARIS dans le 8ème arrondissement avec Jeanne Isabelle NACQUART. Il est conseiller à la Cour des Comptes et est conseiller municipal de GENNES. C’est lui qui vend la propriété de la GENNEVRAIE à Pierre GEYNET le 27 juin 1884.
  • Pierre Mathurin GEYNET, né le 24 décembre 1828 à ANGOULEME, se maria le 16 mars 1858 à VERSAILLES avec Louise RUDELLE. Il est inspecteur des Domaines en retraite lorsqu’il achète la GENNEVRAI le 27 juin 1884.
  • Pierre RUDELLE, beau-frère du précédent, est né le 9 juillet 1843 à PARIS 1er ; il est haut magistrat à VERSAILLES, puis à PARIS. Il se marie le 5 février 1872 avec Marie Louise JOBERT.
  • Jules, Charles DIOT, né le 26 septembre 1871 à THOUARS ; fils d’un vétérinaire, il est administrateur de biens lorsqu’il achète la GENNEVRAIE vers 1912. Jules DIOT est maire de GENNES de 1935 à 1945. Il se marie le 23 janvier 1912 à MONTMORENCY avec Alice VERDIER. Le domaine passe ensuite à son fils Jean-Albert DIOT, qui le revend à DESBRIERES.

Le rôle des impositions pour 1759 fixe le produit annuel et réel de la terre de la GENNEVRAIE à 950 livres et la cote de l’impôt à payer sur ce revenu à la somme de 50 livres pour le compte de Charles DUVAU. D’autre part, le rôle de 1784 commence ainsi :

Monsieur DESMOULINS, comme ayant épousé la Dame Veuve de FONTENAY, acquéreur des créanciers du sieur BAUMIER de la terre et seigneurie de la GENNEVRAYE, composée de maison de maître, logement, bâtiments qu’ils occupent toute l’année évaluée de loyer 150 livres. »

Dans un registre, sous la cote 310 G 1, se trouvent des documents nous apportant quelques éclaircissements sur l’église de Saint-Nicolas.

Une transaction faite entre le Curé de Saint-VETERIN et le seigneur de la GENNEVRAIE a été fait en 1269 ; l’original est conservé aux archives de l’évêché d’ANGERS. Il s’agit d’un différend pour la juridiction entre le curé desservant de Saint-Vétérin d’une part, le prêtre desservant la chapelle de la GENNEVRAYE, le seigneur du lieu et les habitants de la contrée d’autre part ; cette affaire fut portée devant le tribunal de l’Evêque, Nicolas GELLENT ; il rendit une sentence et une ordonnance définitive.

27 MARS 1543 COPIE ACTE 1269

Copie de cet acte a été donnée le 3 janvier 1543 par le greffier Guillaume PINAULD, après collation avec l’original présenté par le sieur Pierre BOUSSINEAU, prêtre, à la requête de noble homme Jean BELON, recteur de St VETERIN de GENNES, comparant en la personne de Maître Jean MILLION, son procureur, et de noble homme Thomas DESNOES, seigneur temporel de la GENNEVRAYE, pour servir dans un procès pendant à l’officialité contre Guy de BOURNAN et Jean MYNIER.

Cette copie nous permet d’avoir quelques explications sur l’église Saint-Nicolas, érigée en succursale de l’église de Saint-Vétérin de GENNES. En voici donc le contenu :

« A tous les fidèles du Christ qui liront cet arrêt, Nicolas, par la miséricorde divine, ministre indigne de l’officialité d’ANGERS, présents verront, salut éternel dans le Seigneur.

Bien qu’il y eut déjà des temps que touchant la fondation de certaine chapelle que défunt André MASLART, homme militaire, lors seigneur de la GENNEVRAIE, avai,t pour procurer le repos de son âme, et celui de celles de tous ses parents, fondé et fait construire dans l’étendue de son territoire, en forme de paroisse, proche le jardin de son principal manoir, située en la paroisse de Saint-Vétérin de GENNES, et que touchant aussi le revenu temporel de son chapelain qui devait desservir ladite chapelle et y fixer sa résidence, entre ledit MASLART d’une part, et d’autre part, Maurice, vivant prêtre, curé dudit Saint-Vétérin, eut été fait différents traités et arrangements et une suite de procédures trop longues, qu’ayant été l’un et l’autre par la mort prévenus ne purent à ce sujet mettre fin à leurs contestations.

Mais en conséquence, Isabelle, veuve dudit chevalier, et Pierre MASLARD, leur fils aîné, résolurent d’accomplir les desseins dudit défunt chevalier sur ce point autant que possible, et pour le culte de Dieu, l’honneur et la gloire de son nom.

Sur ce sujet, ils sont tombés d’accord enfin avec Maître Nicolas de RASTELLON, aujourd’hui recteur de l’église tant sur la fondation que les autres choses dont nous avons parlé.

Nous, intervenant, pour ce qui nous regarde, après conseil de gens experts, d’après la volonté et le consentement des parties, nous ordonnons ce qui suit :

Premièrement, qu’il y aura toujours un titulaire de ladite chapelle de la GENNEVRAIE, qui personnellement y fixera sa demeure.

Que par lui en ycelle chapelle, il sera dit et célébré l’office divin et autres heures canoniales, si ce n’est les jours de semaine, au moins aux jours des dimanches et fêtes.

Que non compris le jour de dimanche, il y célèbrera pendant les jours de la semaine pour le moins quatre messes chantées.

Et qu’il ne pourra en empêcher l’entrée à ladite Dame veuve MASLARD, au sieur Pierre MASLARD, leurs héritiers et successeurs et famille qui pour lors résideront audit lieu de la GENNEVRAIE, ainsi qu’aux paroissiens dudit Saint-Vétérin, qui pour lors, se trouveront demeurants dans l’étendue des fiefs de la GENNEVRAIE et SARRE, qui même pourront y assister tout le courant de l’année, à l’exception seulement du jour de la fête de la Saint-Vétérin, jour auquel chaque père de famille qui pour lors se trouvera demeurant audit lieu de la GENNEVRAIE, ainsi que chaque habitant pourvu qu’en ce temps, ils habitent ladite paroisse, y soient présents et existants. Ils y seront tenus chacun an d’aller à l’église primitive dudit Saint-Vétérin, comme est d’usage et d’une marque admirable de soumission pour y entendre l’office divin et satisfaire à leur devoir de paroissien.

De plus, le même chapelain à tous les susdits administrera les sacrements de l’église et les sacramentaux, là même, excepté le seul sacrement de baptême, il y entendra leurs confessions, tant à PAQUES qu’en autres temps et toutes les fois qu’il sera besoin à la place dudit recteur. Cependant, le droit curial dudit recteur et de ses successeurs dans l’église susdite sur toutes les personnes précitées présentes et futures, que ce droit provienne de la loi ou de la coutume en toutes choses et pour toutes choses, ce droit restera sauf les oblations et autres choses que tout chapelain pendant sa desservance et comme desservant recevra en raison du droit curial des personnes susdites, seront par lui réservées audit curé pour lui être et à ses successeurs intégralement restituées dans sa dite église.

Tout chapelain desservant pour le temps antérieur ou dans l’avenir sera admis à desservir ladite chapelle, sera tenu envers ledit recteur et à ses successeurs selon qu’ils lui succéderont dans ladite chapelle au serment de fidélité qu’il prêtera corporellement.

Aux contributions et quêtes faites par la fabrique de ladite église de Saint-Vétérin pour calices, livres et ornements ou vêtements, lesdits seigneurs et habitants seront tenus de contribuer comme les autres paroissiens par la raison que lesdits seigneurs et tous ceux qui habiteront leur fief de la GENNEVRAIE et de SARRE dans les temps à venir, resteront en tout et pour tout paroissiens de Saint-Vétérin, excepté pour les choses relatées ci-dessus…..

D’un commun accord et consentement des parties, il a été statué et qui plus est, ordonné que le droit de patronage reste et restera à perpétuité aux mêmes Pierre et Isabelle et au survivant de l’un et de l’autre, et après leur mort aux héritiers dudit Pierre qui seront seigneurs du lieu. Cependant, pour cette fois seulement, ledit recteur nommera et élira à son gré un chapelain idoine, lequel chapelain ainsi élu et à nous, présenté par lesdits Pierre et Isabelle nous recevrons selon le droit et la coutume et mettrons en possession corporelle. En cas de vacation future de la chapellenie, lesdits Pierre et Isabelle ensemble, s’ils vivent, ou le survivant ou les héritiers dudit seigneur Pierre, éliront ou pourront élire pour la chapellenie, la personne qui leur plaira mieux. Ils présenteront ensuite leur élu au recteur de ladite église. Cela fait, l’élu et présenté ainsi sera de nouveau présenté par l’électeur et le recteur ensemble audit Evêque, afin que selon le droit, celui-ci l’admette à la chapellenie et le fasse entrer en possession corporelle.

Nous, évêque, avons considéré les exigences de la paroisse, le nombre des paroissiens, le péril des âmes qui pouvait en résulter et en est trop souvent résulté, la situation de cette antique chapelle munie depuis les temps anciens d’un cimetière, l’habitude des habitants des fiefs de la GENNEVRAIE et de SARRE, de recevoir du recteur de l’église ou d’un autre, les sacrements et les sacramentaux ; nous rendant compte que la situation de l’église et du recteur ne serait lésée en rien mais bien plutôt améliorée en plusieurs points et que ladite chapelle était suffisamment dotée, nous avons décrété que l’ordonnance ci-dessus et tout ce qu’elle renferme serait observé à perpétuité et obligeons par cette sentence à l’observation de tout ce qui en général et en particulier a été écrit ci-dessus, les parties et le chapelain tant en son nom qu’au nom de ses successeurs, eux présents et consentants. »

Malgré cette sentence épiscopale qui établissait les charges respectives du curé et du chapelain, les querelles entre le curé de Saint-Vétérin et le chapelain de la chapelle Saint-Nicolas ne s’arrêtèrent pas là….Il fallut recourir à l’arbitrage de l’évêque et de l’official pour régler d’autres conflits…..

Le 4 mai 1754 eut lieu un procès devant l’évêque d’ANGERS au sujet du baptême d’un enfant né à la GENNEVRAIE.

« Jean, par la miséricorde de Dieu, et la grâce du Saint-Siège apostolique, évêque d’ANGERS, conseiller du Roy en tous ses conseils, sur ce qui nous a été présenté par le Sieur RANDON, demeurant dans l’étendue de la succursale de la GENNEVRAIE, qu’il aurait présenté au Sieur BAROSSE desservant, un enfant né de son mariage pour y être baptisé, auquel le Sieur BAROSSE aurait répondu qu’il fallait porter l’enfant à la paroisse Saint-Vétérin pour y être baptisé.

Nous ordonnons audit Sieur BAROSSE de baptiser l’enfant dudit RANDON et tous ceux qui pourraient naître dans l’enclave de la GENNEVRAIE, sur les fonts baptismaux posés dans la chapelle de la GENNEVRAIE par notre ordonnance du mois de septembre 1752 Donné à EVENTARD, le 5 mai 1754.

Quelques mois après, l’enfant mourut ; le 9 juin 1754, l’évêque d’ANGERS intervient au sujet de la sépulture de ce nouveau-né décédé le 7 de ce mois.

« Jean, par la miséricorde de Dieu et la grâce du Saint-Siège apostolique, évêque d’ANGERS, conseiller du Roy en tous ses conseils, vu le rapport de la sommation faite le jour d’hier par GODIN, sergent royal et les témoins au Sieur BAROSSE, desservant de la succursale de la GENNEVRAYE, à la requête de Pierre RANDON, demeurant dans ladite succursale de Saint-Nicolas de la GENNEVRAIE, de donner la sépulture à un de ses enfants décédé le 7 de ce mois ; la réponse dudit Sieur BAROSSE portant qu’il lui est impossible de faire aucune fonction et notamment ladite sépulture.

Nous avons commis et commettrons le Sieur ERNOUL, prieur et curé de VAUX pour faire ladite sépulture et toutes qui pourront être à faire dans l’étendue de ladite succursale, dans le cimetière d’icelle, d’en porter les actes sur les registres de ladite paroisse de Saint-Pierre en VAUX, le tout jusqu’à ce qu’il en ait été autrement ordonné. Donné à notre château d’EVANTARD, le 9 mai 1754

Nous avons évoqué la sépulture de cet enfant, source de polémique entre le curé de Saint-Vétérin et le chapelain de la GENNEVRAIE.

A présent, essayons de comprendre cette chapelle et ce cimetière…..

La chapelle de Saint-Nicolas était attenante au manoir lui-même, construite en soubassement et voûtée en pierre.

Le château de la GENNEVRAIE : A droite se trouve la partie la plus ancienne ; la chapelle se trouvait à l’emplacement du nouveau corps de logis à gauche.

Lorsqu’à la Révolution la chapelle fut désaffectée et la succursale détruite, les châtelains firent combler les fossés et établirent des salles sur la voûte de la chapelle qui ne fut plus qu’un enfeu ou lieu de sépulture. Mais Mr GEYNET, devenu propriétaire du lieu en 1882, fit combler avec les débris et démolitions des nouvelles salles et la chapelle et le reste des fossés ou chemin qui y servait d’accès, il fit niveler le tout en terrasse et construire le nouveau corps de logis sur toute la longueur de la chapelle.

 

 

Un peu d’histoire sur le cimetière.

Parc du château où se trouvait autrefois le cimetière, à peu près à cet endroit. L’Abbé BOURASSEAU précise qu’il formait un grand carré d’environ une centaine de mètres sur chaque côté. On ne s’étonnera pas de l’étendue de ce cimetière, si l’on considère que par l’accession des seigneuries et propriétés voisines au profit des seigneurs de la GENNEVRAIE et de SARRE, on y enterrait aussi les habitants de la FORET et autres lieux d’alentour.

A la Révolution de 1793, quand la succursale fut supprimée, les chapelles démolies, le cimetière fut désaffecté et après les délais légaux, son terrain remis en culture.

Selon l’Abbé BOURASSEAU, ce cimetière existait dès les temps les plus reculés ; il se trouvait, à quelques pas de Saint-Nicolas et dans le clos même du manoir, une autre chapelle peut-être plus antique que celle-ci. Elle était dédiée à un saint breton, Jodoce, dont on a fait Saint-Josse.

Elle aussi servait au culte et finit par faire avec la chapelle de Saint-Nicolas une seule chapellerie.

Cette chapelle Saint-Josse est indiquée sur la carte de CASSINI.

Sur cette carte de CASSINI sont mentionnés le presbytère, le château de la GENEVRAYE, la chapelle de Saint-Josse.

 

A l’extrémité du village, qui s’allonge, formé principalement de caves, existe encore l’ancien presbytère, avec grand portail à côté d’une porte basse. On peut voir sur le manteau de la cheminée un écusson en saillie portant à l’angle de gauche, en haut le monogramme du Christ gravé à la main et également à la pointe de couteau, et en bas la date 1617.

A gauche du manteau de la cheminée et à sa hauteur se trouve une longue inscription dont une partie est effacée parce que le tuffeau s’est effrité.

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LE SVISTRE DE _ _ _ _ _ _

MALLONNEAU _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

MODERNE MER _ _ _ _ _ _ _ _ _

FONDIS APNT L _ _ _ _ _ _

PREBITAIRE _ _ _ _ AN _ _ _ _

DU CRUCIFIX DE AI_ _ C_ _ I_ _ T

ET MODERNE E _ _ _ _ _ _

DE MALLIO _ _ _ _ _ _ _ _

IESVIT _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Telle est cette inscription……

Mais malgré de nombreuses recherches, il n’y a aucune explication.

Enfin, la monographie rédigée par l’Abbé BOURASSEAU précise « qu’à l’autre bout du cimetière, mais un peu en dehors de sa clôture, on retrouva les fondements d’une seconde chapelle, sans doute celle que les seigneurs de SARRE avaient construites sur leur propre territoire, afin qu’elle ne pût être plus tard revendiquée par les seigneurs de la GENNEVRAIE, comme construite dans le terrain consacré aux sépultures et dont ils étaient seuls propriétaires fonciers.

Les habitants de la contrée finirent par ne plus faire de distinction entre le vocable de Saint-Josse et celui de Saint-Jean, à cause de la consonance de ces vocables. C’est pourquoi, ils désignent aujourd’hui unanimement la plaine qui s’étend du château à la propriété des BAUNEAU du nom pluriel « Les Saints Jean » ».

Le cimetière, érigé en faveur des seigneuries de la GENNEVRAIE et de SARRE, était possédé en droit et en fait par le seigneur de la GENNEVRAIE, les seigneurs et habitants de SARRE n’y ayant que droit de sépulture. C’est pourquoi, ceux de SARRE, jaloux du droit d’enfeu de leur voisin, érigèrent le long de ce cimetière, mais sur leur terrain à eux, une chapelle à eux, qu’ils appelèrent Saint-Jean et dont ils gardèrent le droit exclusif de nommer le chapelain, et dans laquelle ils se faisaient sans doute enterrer.

Mais le hameau de SARRE fera l’objet d’un autre chapitre ; son histoire est liée à celle de la GENNEVRAYE.